Löw regrette des "buts évitables"
Qu'est ce qui n'a pas fonctionné dans ce match ?
"En première période, après ce premier but évitable sur ce centre de Cassano, on a été désorganisés. Deux fois on a été trop passifs, et on a été inattentifs, et on a pris deux buts. Après, face à l'Italie, cela devient compliqué d'inverser la tendance, même si l'équipe a montré un gros coeur en tentant infatigablement de marquer, donc je les complimente pour la façon dont ils ont tenté de revenir. On avait pourtant étudié le mouvement de Cassano quand il contourne le défenseur. Ce genre d'action aurait dû être empêchée par notre défenseur."
Regrettez-vous votre coup de poker tactique?
"Après le match c'est facile de dire on aurait dû faire ci ou ça. Mario Gomez avait marqué trois buts dans ce tournoi, il s'était très bien entraîné ces derniers jours. Il était très motivé. Je voulais renforcer l'axe avec Toni Kroos, contre Pirlo et De Rossi, pour avoir à chaque fois au moins deux joueurs pour les gêner aussitôt que possible. Jusqu'à 1-0 c'était équilibré. Après l'ouverture du score, on n'a pas réussi à revenir dans la partie. Et à la mi-temps, à 0-2, on est bien obligé de faire des changements."
Avez vous été surpris par le niveau des Italiens ?
"On savait que l'Italie était bien plus forte qu'en 2010. Prandelli (le sélectionneur) a changé le jeu de cette équipe, il lui a donné une philosophie plus offensive. Elle a deux super attaquants, avec un métronome comme Pirlo qui sait très bien les servir. Ils jouent très vite, dans le dos de la défense, comme sur le 2e but. Je m'y attendais. Mais une fois qu'elle mène, elle est bien en place et la défense reste sa grande force. On n'a pas réussi rapidement à revenir à 2-1, malgré nos occasions. Ils ont été un peu meilleurs, surtout dans les moments décisifs, ils ont été plus malins et ont mieux utilisé nos erreurs".
Pour vous, qui sera favori de la finale ?
"Je ne sais pas qui est favori. Au premier tour ils ont fait 1-1 contre les Espagnols, ils étaient près de la victoire, ils ont mené au score. Le match sera complètement ouvert. Les Italiens auront une grosse confiance et ils auront une bonne opportunité dans la mesure où l'Espagne n'est pas tout à fait aussi forte qu'en 2010".
Comment voyez vous votre avenir maintenant ?
"D'abord il faut dire que nous avons eu deux années exceptionnelles. L'équipe a incroyablement progressé, elle restait sur 15 victoires en 15 matches officiels. Maintenant elle a perdu contre des Italiens incroyablement forts. Donc je ne vois pas de raisons de tout remettre en question. C'était l'équipe la plus jeune (de la compétition), et malgré cette défaite aujourd'hui, qui nous déçoit tous, elle a réalisé un excellent tournoi. Elle est jeune, elle peut encore progresser, et elle va digérer cette défaite pour revenir encore plus forte. Aujourd'hui elle rate cette possibilité d'aller en finale, mais il y aura d'autres opportunités".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.