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Lyon, la prudence est de mise

L'Olympique Lyonnais joue une grande partie de sa saison européenne sur les huit jours à venir. Pour parvenir à une nouvelle participation à la Ligue des champions, Lyon devra prendre une sérieuse option ce mardi à Gerland en match aller des barrages contre un adversaire redoutable, les Russes du Rubin Kazan. D'autres clubs plus prestigieux doivent également se méfier notamment le Bayern Munich, qui joue mercredi, et Arsenal (contre l'Udinese).
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Lyon pousse Monaco vers la L2 (GUIOCHON STEPHANE / MAXPPP)

Habitués de la Ligue des champions, Arsenal, le Bayern Munich et Lyon devront se méfier de leurs adversaires respectifs mardi et mercredi lors des matches de barrages. Vingt équipes sont en lice pour obtenir l'une des dix places qualificatives restantes pour la phase de groupe qui débutera à la mi-septembre. Les vingt clubs sont répartis en deux groupes, l'un comprenant les champions sortants des championnats mineurs, l'autre les deuxièmes ou troisièmes des compétitions mieux cotées au classement de l'UEFA. Ce système, appliqué pour la troisième saison consécutive, a pour objet de garantir au moins cinq places en poules aux petits pays, écartés auparavant de l'épreuve par des grands noms du football européen. Il induit en retour une qualification plus difficile pour ces derniers, confrontés à un tirage délicat. 

L'Udinese veut sortir Arsenal

C'est le cas d'Arsenal, qui reçoit mardi l'Udinese, l'une des bonnes formations du football italien. Les Londoniens ont perdu beaucoup à l'intersaison avec le départ, conclu dimanche soir, de Cesc Fabregas à Barcelone, et celui annoncé de Samir Nasri à Manchester City. Arsène Wenger et les siens se mesureront cependant à une formation italienne qui a laissé partir sa colonne vertébrale de la saison dernière. L'attaquant chilien Alexis Sanchez a rejoint Barcelone, le capitaine de la sélection suisse Gokhan Inler est parti à Naples et Cristian Zapata a signé à Villarreal. Au Bayern Munich, crédité d'une médiocre troisième place en Bundesliga l'an dernier qui l'oblige, un fois n'est pas coutume, au passage par les barrages, une élimination serait vécue comme une véritable humiliation. Le FC Zurich, deuxième du championnat suisse, est une équipe solide mais sans génie. Les Bavarois, vainqueurs en championnat samedi à Wolsburg (1-0) s'appuieront sur un Franck Ribéry qui retrouve peu à peu la forme. Sur les 20 clubs en lice, quatre - le Wisla de Cracovie, champion de Pologne, Malmoe, champion de Suède, les Danois d'Odense et le Viktoria Plzen, champion tchèque - tenteront d'obtenir pour la première fois leur billet pour la phase de groupes.

Pour Lyon, la bataille sera probablement très rude contre le Rubin Kazan. L'OL est présent sans discontinuer en Ligue des champions depuis septembre 1999, une performance que seuls Manchester United, Real Madrid et Arsenal ont réalisé, signe de la régularité européenne du club rhodanien. Dans cette année particulière, entre nouvel entraîneur (Rémi Garde) et nouvelle donne financière (un seul transfert à ce jour, l'inexpérimenté Bakary Koné, acheté pour deux millions d'euros à Guingamp), ce tour de barrage est le premier et, pour le moment, unique objectif de la saison des Lyonnais. Dès la reprise, le 30 juin, Jean-Michel Aulas a été clair: "Cette saison, nous serons plus humbles d'une manière générale. Nous n'allons pas vous dire cette année que l'on est candidat au titre mais que l'on veut se qualifier pour la Champions League," avait dit le patron du club. "C'est le seul objectif que j'ai donné aux joueurs. Quand on regarde l'effectif, on ne va pas faire preuve d'optimisme démesuré mais on ne va pas non plus faire de misérabilisme." 

Kazan: après Kiev, Lyon ?

C'est la quatrième fois que l'OL est confronté à cette phase qualificative, préalable à l'entrée en lice en phase de poule à la mi-septembre. Après l'échec retentissant d'août 1999 face à Maribor, soldé par deux défaites (0-1 et 2-0), le septuple champion de France avait passé l'obstacle sans encombre en 2000 (1-2 à l'aller et 2-1 au retour) face à Bratislava puis en 2009 (5-1 puis 1-3) devant Anderlecht. A chaque fois, Lyon avait gagné ses deux matches. Pour son 185e match européen, le 105e en Ligue des champions, Lyon n'aura pas la tâche facile face à l'un des nouveaux riches de la planète foot.

Le Rubin Kazan s'était distingué en octobre 2009 en allant battre le FC Barcelone sur sa pelouse (2-1) et a éliminé au tour précédent le Dynamo Kiev (2-0, 2-1). "On n'est pas loin du pire tirage, estime Bernard Lacombe. C'est une équipe que l'on connaît peu. Elle a posé des problèmes à Barcelone, il y a deux saisons." Outre l'avantage de jouer le match retour à domicile, les Russes devraient logiquement être plus en jambes que leurs adversaires français, puisqu'ils ont disputé ce week-end la 20e journée de leur championnat face au leader, le CSKA Moscou (1-1). Lyon a débuté très honorablement son championnat 2011-2012 avec un succès ramené de Nice (1-3), lors de la première journée et un match nul très malchanceux, face à Ajaccio, à domicile (1-1) avec cinq frappes sur les poteaux à la clef. L'OL pourra compter sur Lisandro Lopez, son buteur, auteur de deux réalisations en autant de matches de championnat et héritier du brassard de capitaine. Mais les Lyonnais restent privés d'un certain nombre de joueurs éloignés des terrains pour différentes raisons. Yoann Gourcuff et Ederson sont toujours blessés et les sept sélectionnés lyonnais de l'équipe de France des moins de 20 ans poursuivent leur beau parcours en Coupe du Monde en Colombie. Rémi Garde espère en revanche pouvoir compter sur son défenseur Cris, forfait face à Ajaccio.

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