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Marathon de Londres : Farah, Kipchoge et les autres pour un plateau de rêve

Ce dimanche, Londres pourrait être le théâtre d’une course épique. Le marathon annuel de la capitale anglaise accueille les plus grands coureurs de la planète. De Eliud Kipchoge, champion olympique en titre à Daniel Wanjiru, vainqueur surprise l’an dernier, en passant par la star locale, Mo Farah, le plateau sera envoûtant. De quoi voir tomber le record du monde ?
Article rédigé par Léo de Garrigues
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Les favoris pour le marathon londonien  (SEE LI / CROWDSPARK)

En organisant son planning annuel, le citoyen lambda coche les vacances de Noël, la finale de la Coupe du Monde ou le spectacle de fin d’année de danse contemporaine de sa fille. Pour les autres, les personnes aux poumons sains et à l’endurance N’Golo Kantienne, le marathon de Londres est un événement à ne rater sous aucun prétexte.

Eliud Kipchoge, le favori

Ce dimanche, la capitale londonienne sera emplie de petits bonhommes chétifs mais robustes. D’abord, Eliud Kipchoge. Le Kenyan, champion olympique à Rio, vainqueur du marathon de Londres en 2015 et 2016 compte reprendre sa couronne après le triomphe surprise de Daniel Wanjiru l’an dernier. Kipchoge, c’est l’homme à la virgule. Pour le projet “Breaking 2”, qui avait pour but de briser la barre mythique des 2 heures, il avait échoué dans sa quête en finissant 25 secondes trop loin. Surtout, l’événement avait fait parler. Nike, organisateur de l’événement, avait tenté de réunir des conditions propices à un record. 20 lièvres et un véhicule pour lui faire profiter de l’aspiration n’avaient pas suffi à Eliud Kipchoge pour passer sous les deux heures.

Mo Farah, le petit nouveau

L’étoile anglaise. Le crâne aussi soyeux que ses longues foulées, Mo Farah tentera de se faire un nom dans le spectre du marathon. Le champion du monde en titre du 10 000m a délaissé les pistes pour le bitume. En 2014, il avait accroché la huitième place, en 2 h 08’ 21. Il faudra aller plus vite pour jouer la gagne. Mais “Fly Mo” compte montrer que la rue peut aussi être son territoire.

Kenenisa Bekele, le fond et la forme

A l’instar de Mo Farah, la légende du fond éthiopien a fait le basculement vers le marathon. Trois fois champion olympique, sur 5000m et 10 000m, Bekele a remporté le marathon de Paris en 2014, qui fut sa première tentative, puis a réalisé la deuxième meilleure performance de tous les temps en 2 h 03’ 03 à Berlin il y a deux ans. Deuxième l’an dernier, il compte remettre les pendules de Big Ben à l’heure.

Le parcours de l'édition 2018

Le record du monde en danger, les 2 heures brisées ?

Si personne ne souhaite voir de chute, le record du monde pourrait tomber ce dimanche. La chaleur sera sûrement l’obstacle le plus imposant sur la route des marathoniens mais au vu du plateau présent, il y a des raisons d’y croire. Le parcours londonien, à l’image de celui de Berlin, est roulant et propice à de solides performance. On l’a vu avec Eliud Kipchoge à Monza il y a un peu moins d’un an, la barre des 2 heures est atteignable. Le Kenyan a échoué à moins de trente secondes, son franchissement n’est plus qu’une question d’années. Londres a peu de chance de voir tomber ce symbole du marathon mais qui sait, le grand jour devra forcément arriver à un moment.

Logiquement, les chronos des coureurs sont plus rapides années après années. Le corps humain a ses limites que les athlètes repoussent au gré de leurs entraînements de plus en plus intensifs et cohérents. Dimanche, le départ du marathon sera donné à 10h, heure locale. Pour l’histoire, espérons que quand Big Ben sonnera midi, au moins un homme aura franchi la ligne.




 

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