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Marchand-Arvier: "Chercher cette victoire qui me tend les bras"

Agée de 27 ans, Marie Marchand-Arvier n'a pas pris beaucoup de vacances à l'inter-saison: "Je ne ressentais pas le besoin de partir loin. Je suis plus dans l’optique d’attaquer la saison, de peaufiner les détails", explique-t-elle. En quête de sa première victoire "qui me tend les bras", elle est ambitieuse cette année de Mondiaux, elle qui fut vice-championne du monde de super-G en 2009: "Pour moi, l'objectif, c’est plus une victoire, c’est la Marseillaise".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Marie Marchand-Arvier lors de sa 2e place à Lake Louise en 2011

- Comment s'est passée la préparation de cette nouvelle saison ?
Marie Marchand-Arvier:
"Très bien. On a enchaîné beaucoup sur le printemps et l’été. On a fait une grosse préparation sur les skis, et on a pu trier le matériel en découvrant nos nouveaux skis. On arrive sur cette période d’automne où les courses vont bientôt arriver. Je suis impatiente d’y être."

- Est-ce le moment le plus important de la saison, celui où tout se joue ?
M.M.MA.:
"C’est un travail au quotidien, de longue haleine. On a six à sept mois de préparation. C’est donc un investissement quotidien pour être en permanence à 100%. Cela demande beaucoup, mais c’est très enrichissant et cela nous permet d’arriver en forme dans les premières courses. Normalement (rires). Cette année, je n’ai pris que trois jours de vacances. C’est très peu mais c’est l’année où jamais. Cela m’a fait du bien. Je ne ressentais pas le besoin de partir loin. Je suis plus dans l’optique d’attaquer la saison, de peaufiner les détails."

En passe de trouver son équilibre

- Pour vous, quels sont les secteurs-clés pour réaliser une bonne saison ?
M.M.MA.:
"L’idée idéale est d’être en forme physiquement, mentalement, et techniquement sur les skis. Mais s’adapter est notre qualité première. L’idée est d’avoir de bons chronos sur toute la durée de la préparation. Certains jours sont meilleurs que d’autres. J’aime beaucoup me sentir en forme physiquement. Le travail en amont a été très bien réalisé. Il faut peaufiner les détails pour se sentir d’attaque et équilibrée pour débuter la saison sans être trop en confiance, ni trop peu. Le mental fait partie des choses qui vont jouer et influencer la performance. Cela peut détruire un athlète d’être faible mentalement et cela peut sauver quelqu’un qui est « killer » dans sa tête. Chacun doit trouver sa voie, son équilibre. Je crois que je suis en train de le trouver. J’ai un caractère fort. Personne ne peut arriver à ce stade sans avoir de caractère. Certaines parties de moi peuvent être très obstinées.

- Quel bilan faites-vous de la saison passée et quels sont vos objectifs sur celle qui débute à Sölden ?
M.M.A.:
"La saison passée s’est plutôt bien déroulée. Forcément, j’ai été déçue de ne faire qu’un seul podium (2e en descente à Lake Louise, Ndlr), car je pense que je suis passé à côté de certains. Je pense que je peux en faire plusieurs. Cette saison, il y a les championnats du Monde, on est en pré-saison olympique. Qui dit championnat du monde dit envie de chercher des médailles, surtout que ce sera en Autriche, le pays du ski. Ca m’excite, ça me donne envie d’y être, tout en étant posée et en prenant au jour le jour. Il faut garder dans un coin de sa tête les objectifs futurs."

"Faire de belles choses à Schladming"

- Les championnats du monde ont lieu en février à Schladming. Est-ce que ce sont des courses à part ?
M.M.A.:
"Oui, c’est beaucoup plus de pression, de battage médiatique, d’attentes personnelles et extérieures. C’est aussi ça qui fait qu’on peut se surpasser. J’ai suffisamment d’expérience pour trouver le juste milieu afin de faire de belles choses à Schladming. Un podium aux championnats du monde, je l’ai déjà fait. Donc pour moi, l'objectif, c’est plus une victoire, c’est la Marseillaise."

- Est-ce une piste que vous appréciez ?
M.M.A.:
"Au fur et à mesure des années, il n’y a pas de pistes que j’aime ou que je déteste. Ce n’est pas qu’elles se ressemblent toutes, mais sur chacune d’elles, on doit s’adapter d’une façon différente. Je n’ai pas d’a priori sur cette piste."

- Quel serait une bonne saison pour vous ?
M.M.A.:
"Améliorer mon classement que ce soit en descente ou en super-G, faire des podiums et aller chercher cette victoire qui me tend les bras, j’espère. Et chercher une médaille aux championnats du monde."

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