Masters : Federer a été "exceptionnel" selon Murray
"Une double roue de bicyclette, ça ne m'est jamais arrivé". Andy Murray a menti. Enfin pas complètement. Corrigé par Roger Federer à qui il a pris un jeu, il a toutefois déjà encaissé un 6-0, 6-0. Ce n'était pas sur le circuit ATP mais en Challenger en 2003 en Espagne, Murray n'était pas encore majeur. Son adversaire? Jan Masik, un joueur tchèque âgé aujourd'hui de 31 ans et disparu du circuit qui était 1328e mondial en 2008. Ce dernier reste donc le seul à avoir infligé un 6-0, 6-0 à Andy Murray. Onze ans plus tard, l'Ecossais, numéro 6 mondial, a néanmoins failli connaître cette même déconvenue. Il s'en est fallu d'un jeu, un jeu presque offert par Federer - une volée dans le couloir et un ace sur deuxième balle encaissé -. Mais ce petit jeu inscrit après 50 minutes de leçon de tennis ne suffisait pas à redonner le sourire à l'Ecossais. "J'ai déjà perdu des finales difficiles à avaler mais en terme de déroulement du match, c'est vrai que c'est dur. Très dur d'ailleurs. Il a été exceptionnel, et même si j'avais bien joué, il aurait gagné", a-t-il assuré après la rencontre.
Entre admiration et frustration
Devant un public acquis à sa cause qui a assisté éberlué à cette démonstration, Andy Murray a fait ce qu'il a pu. C'est à dire pas grand chose, face à un Federer à ce niveau-là. Ses frappes étaient très propres, il a fait peu d'erreurs. A part son service, tout était très propre", a-t-il confié admiratif. "En plus, quand il est relâché comme ça, il tente des coups qu'il n'essaierait pas autrement". Impuissant en retour, comme sur son jeu de service - une balle de break sauvée sur six -, il a tout de même essayé de garder sa motivation et de ne pas baisser les bras. "Dans ces cas-là, il faut juste penser au point qui vient, pas à gagner le jeu", a-t-il déclaré. L'Ecossais termine donc sa saison sur une terrible correction. "Ce n'est pas une fin de saison très sympa mais maintenant je sais le travail qu'il me reste à faire", a-t-il avoué. Vainqueur de trois titres cette saison (Shenzen, Vienne et Valence), mais aucun Master 1000 ni Grand Chelem, il n'oubliera pas cette défaite "qui doit lui servir". Il a déjà les yeux tournés vers 2015 pour tourner le dos définitivement à 2014, cette année "délicate" comme il l'a qualifiée. Avec dans un coin de sa tête Federer, qui lui aura infligé une fessée, mais aussi montré le chemin pour revenir au plus haut niveau après une saison compliquée.
Le tweet d'Eric Salliot
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