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Mathilde Johansson: "J'ai été solide"

Qualifiée pour le deuxième tour de Roland-Garros pour la cinquième fois de sa carrière, Mathilde Johansson est revenue sur son succès face à Chanelle Sheepers. La Française s'est aussi exprimée sur le travail qu'elle effectue sur le plan mental.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La Française Mathilde Johansson en plein échange lors de son deuxième tour

Question: Êtes vous satisfaite de cette entrée en matière ?
M. Johansson:  Je suis très contente, surtout que je restais sur trois défaites de suite contre elle. Je l'ai joué en début d'année à Perth, j'étais à deux doigts de la battre. Je me suis pas mal servi de ce match pour tactiquement savoir ce qu'il fallait faire. Après,  je  l'ai  bien mis en place. Je fais des fautes, mais c'est mon jeu. On fait une faute, on recommence et voilà, on ne baisse pas les bras. C'est mon jeu. Si j'arrête, je peux donner la victoire  à l'adversaire  et après, je n'ai plus grand chose pour lui faire mal. Moi, il s'agit d'avancer, de  prendre le terrain, d'attaquer. Même si elle est bête, elle sait que je peux finir le point aussi, elle est toujours sous pression et cela a fini par peser à la fin du match. J'ai été solide tout le début du deuxième set et après, elle a un peu lâché, parce que je lui avais mis beaucoup de pression.

Q: C'est dans la lignée du bon Roland-Garros de l'an passé...
MJ: Oui, c'est sûr que cela fait plaisir de passer un tour. L'année dernière, j'ai vécu des choses géniales et j'étais tellement heureuse de l'avoir vécu que là, j'avais envie de continuer les deux. Mais entre  les deux, il y a eu une année pas facile. C'est ce qui rend la victoire encore plus belle aujourd'hui. J'ai encore bien profité du public. Le public était là. C'était vraiment top.

Q: Est-ce que vous arrivez à trouver une explication sur toutes ces défaites ?
MJ: Disons que quand on a beaucoup de défaites dans une année, dans un coin de la tête, quand on arrive à la fin du match que l'on gagne ou que l'on perde, surtout quand on mène, on a un petit moment de fébrilité : « je n'en n'ai pas gagné tant que ça, est-ce que je vais y arriver ». Finalement,  c'est un peu un tout. Quand la tête commence à douter, on s'engage un petit peu moins, et le jeu fait moins mal. C'est un peu un tout. Je ne peux pas dire que ce n'est que mental.

Q: Comment travaille-t-on sur le mental ?
MJ: Sur le terrain, il faut que j'arrive à accepter mes erreurs. J'en fais beaucoup. Mais je fais aussi beaucoup de points. Quand je commence à ne plus accepter mes erreurs c'est là que cela se détraque, je suis obligée de prendre des risques et d'avancer. Je fais une erreur, c'est un point de perdu. On passe au point d'après, on continue à mettre la pression. Et si c'est moi qui fais toutes les erreurs, je retourne à l'entraînement et y retravaille. Je ne peux pas changer de jeu, j'ai ce jeu là et il faut que j'y aille à fond.

Q. Que pensez-vous de votre prochaine adversaire, Ana Ivanovic ?
MJ: Je l'ai déjà jouée l'année dernière à Madrid. Je sais un peu à quoi m'attendre. Ce match, je veux vraiment y aller à fond, croire en mes chances, produire ce que j'ai produit aujourd'hui, j'ai envie de dire peu importe l’adversaire. Elle aussi, elle va bien jouer, faire de bons coups, mais moi aussi je suis prête et j'ai envie d'être présente sur ce match.

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