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Meeting de Liévin : le phénomène Duplantis

Ce mercredi au meeting de Liévin, Armand Duplantis était la star de l'événement. Recordman du saut à la perche à deux reprises, il était très attendu par le public nordiste, mais pas seulement. Respect de ses pairs, attentes des spectateurs et des médias. Le jeune suédois est devenu un véritable phénomène.
Article rédigé par Elena Cervelle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"Mondo" est définitivement un showman. S’il n’a pas amélioré son record du monde, une chose est sûre cela ne l’a pas empêché d’amuser la galerie. Pour le plus grand plaisir des spectateurs. "Je suis venu essentiellement pour le concours de perche. Duplantis c’est l’avenir, physiquement et techniquement il est parfait", s’exclame Éric, entraîneur du saut à la perche, aux abords du stade couvert régional de Liévin.

Lison et Valentin, habitués du meeting depuis quelques années, apprécient la présence du Suédois. "C’est un petit bonus qu’il soit là, surtout s’il bat le record du monde". Pour le record il faudra attendre encore un peu, mais sur la piste, c’est un public enflammé qui a poussé le jeune homme de 20 ans dans ses retranchements.

"C’est un extraterrestre"

"C’est un moment à part quand tu affrontes quelqu’un qui a tout compris", réagit Sam Kendricks à propos des résultats de son ami sur la piste et dans la vie. Et il n’est pas le seul à souligner la régularité d’Armand Duplantis. "Il a un talent incroyable, il est très régulier et je suis sûr qu’il le battra encore", assure le sprinteur américain Michael Rogers, champion du monde avec le relais 4x100 m. "Il a toujours été quelqu’un de bien et il est très mature pour son âge", ajoute-t-il.

Mathieu Collet participait à son premier concours face au Suédois. "Ce n’était pas différent parce que j’ai fait beaucoup de concours avec Renaud Lavillenie. Mais c’est sûr qu’il anime les fins de concours."  Le jeune français de 25 ans estime qu’avec ses collègues perchistes, rien n’a changé. "Les autres athlètes le regardent différemment. Mais nous, on savait, on attendait. Renaud a longtemps dominé, et là c’est une forme de passation de pouvoir", assure-t-il. Et il n'impressionne pas que ses pairs. Jean-Pierre Watelle, manager général du meeting de Liévin, le voit comme un "extraterrestre. À 6,07 m on a l’impression qu’il peut sauter 6,50 m".  

Armand Duplantis reste donc fidèle à ses principes et gère la pression qui l’entoure à sa manière. "Tout le monde croit que je peux battre le record à chaque meeting, mais ce n’est pas possible", commence-t-il. "Si tu veux sauter haut, les gens auront de hautes attentes. Je n’essaye pas d’être quelqu’un d’autre, ni Bubka, ni Renaud. Je veux faire aussi bien qu’eux, tout en m’amusant", conclue-t-il.

Billetterie sold out et augmentation du nombre de journalistes sur place

Le meeting  international de Liévin affichait déjà complet avant les records du monde de Duplantis pour son retour dans le circuit de la fédération internationale. "Si on organise un meeting comme celui-ci sans le recordman du monde, c’est sûr que c’est dommage. Effectivement beaucoup de monde voulait le voir ce soir", estime Jean-Pierre Watelle. Mais les spectateurs ont été ravis d’apprendre que le Suédois serait présent. "Je me suis rendue compte mardi que Duplantis serait là ! J’étais ravie !". Justine assiste au meeting pour la deuxième année consécutive et reviendra sûrement avec un tel plateau d’athlètes.

Du côté des journalistes, c’est la cohue. "On a au moins doublé le nombre de journalistes accrédités. En plus, avec le retour dans le circuit IAAF, il y a davantage de journalistes étrangers", explique Florence Joly, l’attachée de presse du meeting. Alors en tribune de presse, les différents médias se serrent plus que d’habitude. Et sur les trois essais de "Mondo" pour battre son propre record du monde, certains se risquent même à se lever pour apprécier le moment unique auquel ils sont en train d’assister. C’est ça aussi l’effet "Duplantis".

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