Meilleur marqueur, drop, Camp Nou... la carrière de Dan Carter en cinq dates clés
• 2005 : Carter – Mehrtens, l'élève dépasse le maître
Dan Carter fait ses débuts chez les Crusaders en Nouvelle-Zélande. La franchise de Christchurch est ce qui se fait de mieux en Super 12, le championnat des clubs de l'hémisphère sud. Carter suit les pas d'une légende des All-Blacks, Andrew Mehrtens, pied en or et un des cerveaux de l'équipe nationale néo-zélandaise. Carter montre vite son talent mais est contraint d'être décalé au centre. La place comme ouvreur, son poste de prédilection, est déjà prise par Mehrtens. Mais des blessures à répétition et l'explosion du cadet bouleversent les plans des Crusaders. Exit Mehrtens, parti en Angleterre, Carter prend le pouvoir et les rênes du jeu aussi bien en club qu'en sélection. Il sera élu meilleur joueur du monde au terme de la saison.
• 31 janvier 2009 : le Top 14… et le coup d'arrêt
Après une Coupe du monde 2007 manquée tant individuellement que collectivement (élimination de la Nouvelle-Zélande en quarts de finale contre la France), Carter a perdu quelque peu de son éclat. Mais il reste un très gros poisson pour les cadors européens à la fin de son contrat en 2008. Les candidats se bousculent, et Perpignan rafle la mise. Ses débuts avec l'USAP sont idéaux mais il est fauché en plein élan sur un plaquage de Juan Martin Hernandez lors de la dernière minute d'un match contre le Stade Français. La sentence est lourde : rupture partielle du tendon d'Achille et six mois d'arrêt. Carter ne jouera que cinq matches avec le club, mais sera tout de même sacré champion de France, en costume. Il retourne dans la foulée en Nouvelle-Zélande.
• 21 août 2010 : une pénalité pour l'histoire
La Nouvelle-Zélande parfait son bilan dans le Tri-Nations 2010 avec une cinquième victoire en cinq matches, contre l'Afrique du Sud. Mais l'enjeu est presque ailleurs. A la 27e minute, Dan Carter a l'histoire au bout du pied. Sur une pénalité, le numéro 10 des Blacks peut dépasser son homologue anglais Johnny Wilkinson – contre qui il avait disputé sa toute première sélection en 2005 - comme meilleur marqueur de l'histoire du rugby. Le Néo-Zélandais ne manque pas l'occasion, et porte son total à 1113 points sur la scène internationale. Le chassé-croisé entre les deux légendes néo-zélandaise et anglaise au sommet de la hiérarchie continuera encore quelques mois. Plus jeune, Carter prend définitivement la main le 30 juillet 2011, à nouveau contre les Springboks. Avec 1598 points sous la tunique noire, son record est désormais à bonne distance de la concurrence. Sa moyenne de 14,27 points par match est également la plus haute de l'histoire.
• 31 octobre 2015 : la Coupe du monde comme ultime consécration
Carter le sait, 2015 sera sa dernière Coupe du monde. La star s'est engagée avec le Racing 92 après la compétition et n'est plus sous contrat avec sa fédération. Alors, ce Mondial avec le XV de la Fougère se doit d'être un feu d'artifice. La finale contre l'Australie est accrochée, les Wallabies inscrivent deux essais après le repos et mettent une pression d'enfer aux Blacks. A dix minutes de la fin, ils ne mènent plus que de quatre points, à portée d'essai. Mais Carter n'est pas une légende pour rien. A 40 mètres des poteaux, il se replace, arme son pied gauche et place un drop monstrueux. 24-17 puis 27-17 quatre minutes plus tard, sur une pénalité du milieu du terrain de Carter. Magistral. Les All-Blacks deviennent la première équipe à remporter trois titres, la première aussi à conserver son bien. Auteur de 19 points, dont une ultime transformation de son mauvais pied, Carter est élu homme du match.
• 24 juin 2016 : Carter roi du Camp Nou
Pour sa première saison avec les Ciel-et-Blanc, Carter est un des grands artisans du parcours du Racing. Le Néo-Zélandais fait l'unanimité au club, tant par sa personnalité que par son niveau de jeu. Le club francilien se qualifie pour la finale du championnat de France, disputée cette saison-là au Camp Nou, le mythique stade du FC Barcelone. Le Racing est rapidement réduit à 14 après un plaquage cathédrale de Maxime Machenaud, à la 19e minute. Le reste est pour l'histoire du Top 14. Transcendés et notamment portés par le pied de Carter, les Racingmen passent de 6-14 (29') à 26-14 à dix minutes de la fin. Le Néo-Zélandais est champion de France pour la deuxième fois. Il connaîtra comme bémol à son passage dans la région parisienne deux échecs en finale de Coupe d'Europe (2016 et 2018).
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