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Mondial féminin : 3 raisons de croire en l'exploit des Bleues en quarts dans le choc France-USA

Aussi attendue que redoutée par les Bleues, la confrontation face aux championnes du monde américaines se tient vendredi (21h) au Parc-des-Princes pour les quarts de finale du Mondial. Poussives depuis leur entrée en lice sans bavure contre la Corée du Sud, les joueuses de Corinne Diacre espèrent renverser un ogre américain pas si serein.
Article rédigé par Justine Saint-Sevin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Elles en rêvent depuis 2011. En Allemagne, les Françaises avaient décroché pour la première et unique fois de leur histoire une place dans le dernier carré. En 2019, pour leur Mondial, les Bleues aspirent aux demies et au titre final, mais doivent d’abord se débarrasser de l’incontournable favori de la compétition : les Etats-Unis. Voici trois raisons de croire en l’exploit de l’équipe de France.

Joue-la comme la Roja

L’armure s’est fissurée. Si les Bleues ne sont pas à l’abri du sursaut d’orgueil d’une équipe américaine bousculée par une impétueuse équipe d’Espagne en quarts (2-1), ce match a révélé les failles d’un favori que l’on croyait (quasi) intouchable. Les feux follets de la Roja ont martyrisé une charnière centrale peu rassurante. Surtout, elles ont bousculé l’ensemble des coéquipières de Megan Rapinoe grâce à un cœur et un impact physique carnassier.

Contre la Roja, la portière Alyssa Naeher, bien que peu sollicitée depuis le début de la compétition, a encore une fois montré des signes de fébrilité en offrant notamment une relance hasardeuse au pied qui a permis à l’Espagne alors menée (1-0) de se relancer. Des pistes non négligeables pour les joueuses de Corinne Diacre.

Dernières confrontations, avantage Bleues

Oui, l’historique des rencontres entre la France et les Etats-Unis penche largement en faveur des joueuses sélectionnées par Jill Ellis (17 victoires en 25 rencontres). Oui, la balance des confrontations penche aussi en faveur des Américaines en compétition internationale (une victoire en Coupe du Monde en 2011, deux aux Jeux Olympiques en 2012 et 2016).

Mais, l’écart s’est peu à peu rétréci et n’a sûrement jamais été aussi mince. "Elles ont une excellente équipe, que ce soit en défense comme en attaque. Offensivement, elles sont plutôt explosives, elles ont une certaine puissance de feu. Elles ont des bonnes joueuses en défense, c'est une équipe équilibrée", saluait Tobin Heath en conférence de presse il y a quelques jours.

Une méfiance largement alimentée par les trois dernières confrontations entre les deux équipes au cours desquelles les Bleues ont créé plus d'une fois la surprise. Bilan, cette fois, à l’avantage des Bleues avec un match nul (1-1 en mars 2018) et deux succès (3-0 en mars 2017 et 3-1 janvier 2019).

Un statut salvateur d'outsider ?

C’est l’une des grandes interrogations de ce match : les Bleues vont-elles enfin se débarrasser de la pression qui les inhibe depuis le début du Mondial ? Après quatre rencontres, l’équipe de France n’est toujours pas parvenue à confirmer les promesses de sa première période réalisée au Parc en ouverture de la Coupe du Monde face aux Coréennes. Le costume d'hôte doublé de candidat au sacre semblent limiter les ardeurs tricolores.

Indécises, partagées entre la volonté de se découvrir pour forcer la décision et aggraver le score ou au contraire de laisser l'animation offensive au trio/quatuor d'attaque et ainsi éviter d’être poignardées en contre, les centres des latérales françaises trouvent rarement preneuses alors que la surface manque de présence. Face aux USA, meilleure équipe du monde, elles n'auront rien à perdre. L'entre-deux et la retenue des Bleues ne suffiront pas pour créer la surprise. Et s'offrir le droit de rêver.

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