Mondial : Un arbitrage à la hauteur
Toujours des discussions
C'est sur la Seleçao que se sont concentrées les plus vives discussions. Logique pour ce pays qui compte près de 200 millions de malades de foot. Tout a commencé après le match d'ouverture, où un pénalty était accordé très généreusement au Brésil par l'arbitre japonais Yuichi Nishimura, faisant basculer la rencontre face aux Croates (3-1). "Arigato !" ("merci" en japonais), titrait ironiquement le lendemain O Globo, géant des médias brésiliens. Plus tard, la blessure de Neymar, victime d'une fracture d'une vertèbre après un coup dans le dos du Colombien Zuniga, remis de l'huile sur le feu, son adversaire n'ayant récolté aucun carton jaune pour cette faute. La colère monte, et la révélation par le journal allemand Bild que les arbitres avaient reçu des consignes pour ne pas sortir à tout-va des cartons et laisser jouer, au détriment de la santé des joueurs, ne va rien arranger.
La Fifa se défend
Walter de Gregorio, chef de la communication de la Fifa, se défend de ces accusations de la presse allemande qu'il juge "inacceptables". "Il y a eu moins de cartons car il y a eu moins de fautes, c'est tout", s'est lui défendu Massimo Busacca, patron des arbitres de l'instance mondiale du foot, avant de rajouter que le nombre "de blessures a diminué dans ce Mondial".
Pas de scandale planétaire
Une chose est sûre, ce Mondial a échappé à un scandale planétaire sur l'arbitrage comme ce fut le cas lors de l'édition précédente, avec le huitième de finale entre l'Allemagne et l'Angleterre. Ce 27 juin 2010, l'Allemagne menait (2-1) face aux Anglais quand Frank Lampard expédia une frappe du droit qui heurta la barre transversale de Neuer et rebondit nettement derrière la ligne. Insuffisant néanmoins pour que l'arbitre uruguayen Jorge Larrionda valide ce but de l'Angleterre, qui s'inclinera finale 4 buts à 1. Les images firent le tour du monde et la polémique fut immense. Rien de tout ça au Brésil.
Technologie: une entrée réussie
La date restera dans l'histoire. Le 15 juin, à Porto Alegre, a été validé le premier but dans l'histoire d'une Coupe du monde grâce à la technologie sur la ligne de but. C'est la France qui a eu cet honneur avec un cas de figure intéressant, puisque une balle de Karim Benzema a touché le poteau, mais n'est entrée dans le but qu'après avoir rebondi sur le gardien du Honduras, Noel Valladares, qui a donc été crédité d'un "contre son camp", à la 48e minute.
Une autre innovation était moins attendue mais a été une des attractions de ce Mondial: le spray utilisé pour marquer au sol l'emplacement du mur au moment d'un coup franc. Désormais, les joueurs sont à distance réglementaire et on ne voit plus de resquilleurs qui grappillent des centimètres sur la pelouse en avançant dès que l'arbitre a le dos tourné.
Blatter veut le recours au "replay"
A la veille du match d'ouverture du Mondial, le président de la Fifa Joseph Blatter a lâché cette idée dans son discours de clôture du Congrès de son instance à Sao Paulo: pourquoi ne pas donner au coach le droit à un nombre limité de recours aux images en cas d'actions contestables, un peu comme au tennis ? Blatter a réitéré cette idée récemment sur le site de la Fifa dans une vidéo enregistrée. Ce n'est qu'un souhait pour l'instant. Pour qu'il devienne réalité, il faudrait passer par des commissions d'étude avant de soumettre le projet à l'International Board (IFAB), organe garant des lois du jeu.
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