Monfils-Federer, des "super potes" qui ne se feront pas de cadeaux
"On est super potes avec Roger, on s’entend très bien". La confession était signée Monfils, dans la foulée de sa victoire au troisième tour aux dépens de Pablo Cuevas. Une relation qui s’est développée en fin d’année 2014, lors d’une exhibition disputée en Inde où ils étaient associés en double. "C’est quelqu’un que j’admire beaucoup, expliquait le Guadeloupéen vendredi. Je pense qu’il sait que j’ai traversé pas mal de périodes plus dures, avec les blessures ou sur le plan personnel. Je lui ai dit : ‘Rodge, je vais mettre ma tête sur les années qui arrivent’. Il m’a vraiment encouragé donc c’est cool."
VIDEO : La fin de match de Monfils contre Cuevas
Voilà pourquoi personne n’en a pas rajouté dans les déclarations d’avant-match. Bien au contraire, ceux qui se sont affrontés douze fois sur le Circuit ATP, pour huit victoires du Suisse, se sont lancé des fleurs. Federer ne comprend pas pourquoi Monfils ne s’est pas "installé durablement dans le Top 10". Le numéro 2 mondial en a même rajouté une couche, sur la relation de son adversaire avec Roland-Garros : "C’est toujours un plaisir de jouer Gaël sur un grand court, surtout chez lui à Paris, parce que je sais très bien qu’il vit pour ce genre de match." Monfils a, lui, parlé de la "légende" Federer. Alors, elles sont où les phrases choc, comme celles qui avaient enflammé les jours précédant la finale de la Coupe Davis en décembre dernier ?
Un seul set perdu par Federer en trois confrontations à Roland
A y regarder de plus près, les deux hommes ont quand même fait passer leur message devant la presse et ont gonflé les muscles à l’approche de leurs retrouvailles. Chacun avait un angle d’attaque précis et l’a martelé sans relâche. En confiance après avoir remporté ses deux derniers duels avec Federer (lors de la finale de la Coupe Davis 2014 et en huitième à Monte-Carlo en avril), Monfils est certain d’avoir les armes pour l’"agacer". "Depuis quelque temps, contre Roger, j’ai commencé à trouver des trucs pour le bouger, le sortir de sa zone de confort. Il aime bien dicter le rythme des échanges et même celui du match. Sans compter qu’il n’a pas l’habitude d’avoir la foule contre lui, ce qui peut l’irriter aussi".
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Côté Federer, ces deux revers sont déjà oubliés. La défaite en Coupe Davis ? "Un match un peu à part, parce que je n'avais eu qu'une heure de préparation et que j'avais joué avec la peur". Celle à Monte-Carlo ? "Elle intervenait au début de la saison sur terre battue et je ne frappais pas très bien la balle". Bref, Federer avait à chaque fois une bonne excuse et regarde désormais vers l’avant. En jetant un coup d’œil dans le rétro, il pourrait néanmoins se remémorer qu’il a toujours battu Monfils à Roland-Garros (en demi-finale en 2008, en quart en 2009 et 2011). Trois confrontations où le recordman de victoires en Grand Chelem n’a lâché qu’un set.
Le public en facteur X
Forcément, il s’avance vers ce huitième de finale en grandissime favori. Federer connait mieux que quiconque ces rendez-vous et s’est baladé dans le tableau masculin, alors que le 14e du classement ATP a déjà vécu deux marathons en cinq sets. Pour toutes ces raisons, et bien plus encore, Monfils n’aura pas les faveurs des pronostics. Reste le facteur public, qui a tant fait pour "Sliderman" depuis le début de la quinzaine. "Il est parfait! J’ai vraiment confiance en ce public de Roland. Premièrement parce qu’il ne m’a jamais déçu. Et deuxièmement, le fait d’avoir déjà battu Federer en France, ça a fait un déblocage chez le public. J’ai confiance." Et nous, on a hâte.
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