Monfils: "Roland, c'est dans la tête"
Q: Après votre abandon à Madrid et votre forfait à Rome, comment allez-vous?
R: "Ca va mieux, beaucoup mieux. J'ai eu un peu peur, j'ai eu deux semaines très dures physiquement, dans ma vie. J'ai eu une intoxication alimentaire à Madrid mais au-delà de ça j'ai eu des problèmes de santé plus personnels, qui me touchent un peu plus. Du coup j'ai passé des tests plus poussés qui ont montré que ce n'était pas trop grave. J'ai pu de nouveau m'entraîner, je rejoue de mieux en mieux, ça revient bien. C'est sûr qu'il me manque des matches, j'aurais aimé arriver avec plus de confiance. Mais à Paris ce sont les tripes et l'audace qui comptent. Roland-Garros ça se joue surtout dans la tête."
Q: Comment vivez-vous le fait d'arriver presque tous les ans sans repères à Roland-Garros?
R: "Mal! C'est énervant. On peut penser que ça m'enlève de la pression. Mais la terre battue est aussi une période que j'aime bien jouer, dont je peux profiter pour monter au classement. Cette année je m'étais fixé pour objectif d'être dans les huit premières têtes de séries à Roland, ce qui permet d'éviter les huit meilleur jusqu'en quarts de finale. Je me fais avoir, je suis neuf! Ca fait une différence énorme. C'est un tableau entier qui change. Je suis déçu. J'ai l'impression d'être maudit. Si ce ne sont pas les blessures, ce sont des petits problèmes de santé qui m'enpêchent d'arriver dans de bonnes conditions."
Q: Un vainqueur français à Roland-Garros, c'est possible?
R: "Il ne manque pas grand chose. Il faut aussi voir qu'on joue en même temps que deux légendes du tennis (Nadal, Federer), une qui commence à éclore (Djokovic) et un Top 10 en général très solide sur terre battue. On nous rabâche souvent qu'on n'a pas les qualités mentales ou physiques. Pour moi c'est plus simple: pour l'instant Nadal ou Djokovic ils sont plus forts que nous. Je ne pense pas qu'on ait un problème avec la terre battue. C'est pareil: quand t'es bon, t'es bon partout. A ce que je sache, Novak (Djokovic), ce n'est pas un Sud-Américain et il fait plus froid chez lui en Serbie que chez nous!"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.