Monfils veut sortir le "Djoker"
Si ce grand escogriffe de Gaël veut se voir appliquer au plus vite la sentence de Rudyard Kipling, "Tu seras un homme, mon fils", il ne doit pas manquer les grandes occasions qui s'offrent à lui. Sortir le trublion serbe en quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem n'est pas donné à tout le monde. Challenger numéro 1 du duo Nadal-Federer au sommet de la hiérarchie mondiale depuis trois bonnes années (même si Murray ou Del Potro ont pu lui contester temporairement ce statut), Novak Djokovic reste une valeur sûre du circuit ATP.
Vainqueur d'un Grand Chelem (l'Open d'Australie 2008), finaliste à l'US Open en 2007, six fois demi-finaliste et six fois quart de finaliste dans les Majeurs, lauréat de 17 titres dont 6 en Masters 1000, la catégorie située juste en dessous des Grands Chelems, le Belgradois possèderait vraisemblablement un palmarès encore plus fourni s'il n'était tombé sur le tandem d'enfer qui mène la planète tennis depuis 2004. La tâche de Monfils ne sera pas aisé mais le Francilien est armé pour résister au Slave voire pour lui porter l'estocade. Son jeu de défense l'un des meilleurs du monde- lui sera encore plus précieux que lors de la finale de Paris-Bercy 2009 où les coups de boutoir adverses avaient finalement eu raison de lui.
En quatre confrontations avec Djokovic qui a un an de moins que lui, Monfils (24 ans) ne l'a jamais emporté. Mais ces matches ont toujours été accrochés et le Serbe se méfie d'un adversaire qu'il estime beaucoup: "Nos jeux n'ont plus de secret et je crois que s'il se met à bien jouer, il peut battre n'importe qui", n'hésite pas à dire l'ancien numéro 2 mondial, confiant tout de même. Après un premier tour en cinq sets, il vient d'enchaîner trois succès en trois sets. "La Monf", tombeur de Richard Gasquet, arrive lui aussi assez frais au moment d'aborder les joutes décisives. S'il parvient à tenir son service et à repousser Djokovic loin de sa ligne de fond, il parviendra à le faire douter. Et l'exploit deviendra possible.
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