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Muffat: "Cette médaille a une belle valeur"

Camille Muffat, 21 ans, a remporté son premier titre mondial sur 200 m libre, dimanche à Dubaï, une médaille qui "a une belle valeur" pour cette nageuse qui a choisi cette saison de ne se consacrer qu'au crawl après avoir échoué longtemps échoué à monter sur la plus haute marche.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La joie de la Française Camille Muffat (THOMAS BREGARDIS / MAXPPP)

Que ressentez-vous après votre premier titre mondial ?

"Je suis super contente. Ce matin (en séries), j'étais vraiment facile. J'espérais faire une médaille, voire mieux. J'ai fait comme je savais faire. Fabrice (Pellerin, son entraîneur) m'a conseillé de faire comme d'habitude, de ne pas regarder les autres car elles allaient sûrement partir plus vite que moi. Il m'a conseillé de rattraper les autres. Je n'ai pas trop regardé jusqu'aux 150 mètres, en gérant mon effort, et j'ai accéléré ensuite. Quand je touche, je ne suis pas sûre car je n'ai pas trop regardé les autres. Je vois mon nom. Déjà, une médaille, c'était pas gagné. Alors gagner quand les meilleures sont là..."

Avez-vous des regrets d'avoir abandonné le 4 nages pour ne vous concentrer que sur le crawl ?

"On n'arrêtait pas de me demander si je ne regrettais pas. Non, pas du tout. Comparé au 4 nages, ce peut être beaucoup plus tactique. Je peux gérer une course, passer 4e, revenir. J'arrive beaucoup plus à jouer. C'est parce que j'ai commencé par le 4 nages, plus difficile, que ça me paraît simple. Dans le monde, le crawl est la nage la plus nagée, cela a de l'importance. Il y avait vraiment du niveau. Je sais que cette médaille a une belle valeur. Ca me prouve à moi et aussi aux autres que je ne me plante pas à chaque fois sur des +compet+ internationales. Là, je réussis à gagner. Ca m'encourage."

Etes-vous surprise que ça arrive si vite ?

"Pas du tout. Ce n'est pas parce que je me ratais sur les compétitions internationales que je n'avais pas le niveau. Dans l'année, j'ai toujours fait de très bonnes +perfs+. Il suffisait que j'arrive à faire la bonne course au bon moment. Ne faire que le crawl m'a peut-être un peu libérée. J'étais peut-être plus tranquille, moins attendue. Sur le crawl, j'arrive toujours à garder cet esprit plus facile."

Vous consacrer uniquement au crawl a été un tournant ?

"Sur le coup, je n'avais pas du tout de regrets, cela faisait juste vraiment plaisir d'arriver à montrer si vite que j'avais raison de faire ce choix. J'y suis allée à fond. Pour les gens, c'est peut-être incroyable car ils me voyaient plus comme une quatre nageuse. Alors que moi, vu ce que je faisais à l'entraînement, je pensais avoir de grosses qualités en crawl.

La déception des Championnats d'Europe est-elle effacée ?

"Carrément. Ce sont des Championnats du monde, en petit bassin mais je ne pense pas être moins bonne en grand bassin. Ca ne peut que m'encourager pour la suite."

Quelles sont vos ambitions pour la suite ?

"J'aimerais bien avoir encore une médaille en grand bain, c'est sûr. Et sur le 400 m aussi parce que ça me tient à coeur. Je pense pouvoir y être au moins aussi forte que sur 200 m. J'ai bien amélioré aussi mon temps sur 100 m. C'est bien que j'aie réussi à me servir du 200 m."

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