Nadal et Djokovic pour une finale historique
Nadal veut dépasser Borg
Jusqu’à l’an passé, Roland-Garros rimait encore avec Bjorn Borg. Mais l’inusable Rafael Nadal entend bien effacer des tablettes le si talentueux joueur suédois. Les deux hommes comptent tous deux six titres, mais cette fois, le Majorquin a l’occasion de prendre seul la tête de ce classement. Vainqueur en 2005, 2006, 2007, 2008, 2010 puis 2011, l’enfant de Manacor se présente bien en favori pour sa septième finale Porte d’Auteuil. Lorsque Roger Federer le présente en « très grand favori », l’Espagnol préfère toutefois relativiser. « Je veux bien que l’on considère que je suis favori de cette finale, mais je n’en suis pas le ‘très grand favori’ », nuance-t-il.
Face à son adversaire, il sait qu’il lui faudra garder le rythme de sa brillante quinzaine. « Je dois bien jouer, changer de direction, essayer de le déborder, de défendre avec des balles très longues, et un service gagnant. C’est à moi de dicter le jeu », explique Nadal. Ce dernier précise également qu’il se sent mieux encore qu’il ne l’était à Rome, un tournoi lors duquel il a justement battu en finale Djokovic (7-5, 6-3). « J’ai l’impression de jouer encore mieux qu’à Rome. Et ce qui est positif, c’est que lors des matches difficiles, j’ai réussi à l’emporter car j’étais très agressif », a-t-il ajouté.
Djokovic veut imiter Laver
Le N.1 mondial est donc prévenu, lui qui reste cette année sur deux défaites face à Nadal, à chaque fois sur terre battue. Le Serbe aimerait tellement remporter le seul tournoi du Grand Chelem qui lui manque, et imiter ainsi la Russe Maria Sharapova qui se trouvait dans le même cas de figure avant sa victoire ce samedi. En 32 affrontements, Nadal et Djokovic affichent un bilan équilibré. Le Majorquin s’est imposé à 18 reprises contre 14 pour le Serbe. Et alors que Nadal vise un septième titre Porte d’Auteuil, « Djoko » lui mise sur une quatrième victoire d’affilée en Grand Chelem, ce qui n’a plus été vu dans l’ère Open depuis Rod Laver, même si l’Australien avait réalisé cette performance durant une seule année civile (en 1969).
Il s’agira de leur quatrième finale du Grand Chelem, mais quoi qu’il arrive (comme par exemple un report de la rencontre au lundi en raison de probables averses de pluie), le dénouement aura une portée historique d’un point de vue tennistique. Et si les deux acteurs de cette finale pouvaient en outre proposer du grand spectacle, cela rendrait cette rencontre encore plus mémorable.
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