Nadal prend racine, Halys prend date
La peur n’évite pas le danger. Halys avouait n’avoir que de la « bonne peur » avant de rencontrer le patron de la Porte d’Auteuil Rafael Nadal. Une décontraction qui contrastait avec l’attitude de Caroline Garcia, tétanisée par l’immensité du Philippe-Chatrier dimanche. « Je ne suis pas plus stressé que ça à l'idée de me faire éclater sur le central... », avait prévenu le 296e mondial en apprenant le résultat du tirage au sort. Effectivement, le jeune français de 18 ans n’a eu peur de rien pour son deuxième match sur le circuit ATP et le premier en Grand Chelem. Mais entre le quotidien des tournois Futures et la crème de la crème représentée par le nonuple vainqueur de Roland-Garros, il y a plus qu’un cap, un gouffre. En attendant de le combler, Halys a tutoyé l’exigence du plus haut niveau.
Ce que Halys retiendra, c’est que le talent ne suffit pas toujours pour s’imposer. Capable de superbes fulgurances, le Français a manqué de régularité. Dans la première manche, il s’est troué sur trois jeux de service où double-fautes et points donnés ont coûté très cher. L’autre leçon, c’est celle que tous les adversaires de Nadal connaissent par cœur : pour gagner un point, ce n’est pas une attaque qu’il faut faire mais plusieurs. Spécialiste du contre, entre autres, le Majorquin ne donne jamais une balle. Et mardi, ce Nadal-là était de sortie. Très rassurant lors de ce premier tour, il a frappé très fort et commis peu d'erreur. Le maître étalon tout simplement.
VIDEO : La réaction de Quentin Halys
VIDEO : Nadal maîtrise son sujet
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