Nadal remporte son huitième Roland-Garros
Rien n'a pu arrêter la machine Nadal. Ni la pluie apparue au milieu des deuxième et troisième set, ni l'individu entré sur le court avec un fumigène, ni son adversaire David Ferrer. Pour la huitième fois, le Majorquin a été le plus fort Porte d'Auteuil. A 27 ans, il décroche une litanie de records plus incroyables les uns que les autres. Désormais, Rafa est le joueur le plus victorieux à Paris avec 59 succès pour une seule défaite en 2009 face à Soderling. Plus que sur l'histoire des Internationaux de France, l'Espagnol pose son empreinte sur le grand livre de la petite balle jaune. Il est devenu ce dimanche le seul joueur de l'histoire du tennis à compter huit titres dans un même tournoi du Grand Chelem.
Nadal sous une pluie de records
Ce 12e Majeur à son palmarès place Rafael Nadal au quatrième rang des joueurs les plus titrés en Grand Chelem derrière Federer (17 sacres), Pete Sampras (14 titres) et Roy Emerson. En retard sur les temps de passage du Suisse, l'Ibère peut cependant viser la marque de référence du "Maître". Autre record à sa portée, celui du joueur le plus titré sur terre battue. Ce Roland-Garros 2013 est son 43e sacre sur l'ocre, à quatre unités de Guillermo Vilas.
Sous les yeux d'un Usain Bolt plein de classe, le protégé de Toni Nadal a laissé peu de chances à David Ferrer. S'il commence cette finale par un jeu blanc et tient la comparaison jusqu'au milieu du premier set, effaçant même un break du numéro 4 mondial, le Valencian craque une nouvelle fois à 3-3. Sur le jeu suivant, l'élève de Javier Piles a deux balles de débreak. Un coup droit, un service gagnant et un ace plus tard, Nadal mène 5-3 et conclut le premier set en prenant le service de son adversaire. Un scénario qui se répète tout au long du match, soulignant l'écart entre les deux joueurs.
Ferrer manque de moelle dans les moments-clés
Lorsqu'il est en danger, le "taureau de Manacor" donne un coup de collier. Tout ce que n'a pas su faire la "bête de Javea" dans les moments clés. Pour preuve, les neuf de balles de break égarées sur les douze qu'il a obtenues. En face, Nadal en a converties huit sur les seize qu'il s'est procuré. Chaque début de manche, Rafa a pris le service de son compatriote, se facilitant la tâche. Dans le cinquième jeu du deuxième set, Ferrer a l'opportunité de relancer le match. Mais le roi des Internationaux de France écarte quatre balles de 3-2 pour prendre le large 4-1 et empocher la manche.
Celui qui jouait sa première finale en Grand Chelem parvient à recoller dans le dernier set malgré un break de retard. Une égalisation en forme de chant du cygne. Rafael Nadal refait parler son terrible bras gauche pour confirmer sa suprématie. Et renforcer une tendance lourde. Avant cette rencontre, Ferrer n'avait plus vaincu un Top 5 depuis neuf rencontres. A l'inverse, Nadal restait sur vingt victoires en vingt et un matches face aux membres du Top 10. Absent sept mois durant, Nadal est redevenu un colosse. De ceux qui marquent l'histoire du tennis à tout jamais.
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