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Nadal : "Six, ça commence à faire beaucoup !"

Rafael Nadal a lui-même estimé que six titres à Roland-Garros "ça commence à faire beaucoup", après avoir remporté dimanche la finale face à Roger Federer, une victoire qui l'a beaucoup fatigué à en croire le long bâillement émis en début de conférence de presse.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Q: Pouvez-vous comparer ce titre avec vos précédentes victoires ?
R: "Un titre aussi prestigieux est toujours très gratifiant car ça demande tellement d'efforts. Alors quand il vient en plus dans la douleur, après des moments de doute, il prend encore une toute autre saveur. En 2008, j'avais joué un tennis fantastique, le meilleur de ma vie, mais à la fin je n'avais pas l'impression d'avoir gagné Roland-Garros. Ca avait été trop facile."

Q: Que représente le fait d'égaler Bjorn Borg avec six titres à Paris ?
R: "C'est un honneur de pouvoir partager ce record avec lui mais le plus important pour moi est de gagner Roland-Garros. Je vais continuer à travailler pour essayer de jouer bien encore l'année prochaine mais aujourd'hui laissez-moi savourer ce titre. Six, ça commence à faire beaucoup!"

Q: Que s'est-il passé depuis le week-end dernier lorsque vous disiez ne pas jouer suffisamment bien pour remporter le titre ?
R: "J'ai abordé ce tournoi avec moins de confiance que d'habitude. Avoir perdu quatre finales de suite face à Djokovic m'avait vraiment affecté. C'était dur. Mais j'ai gardé tout le temps la bonne attitude pour retrouver mon meilleur niveau au moment où j'en avais le plus besoin. C'est une grande satisfaction personnelle de gagner le tournoi après l'avoir commencé aussi mal."

Q: Quel a été le déclic ?
R: "J'étais bien à l'entraînement donc je ne comprenais pas trop pourquoi je n'arrivais pas à transposer ça en match. J'étais trop nerveux je pense mais en même temps je savais que je n'étais pas loin. Contre Soderling en quarts de finale le moment était venu de retrouver mon jeu, sinon je rentrais à la maison. Et j'ai réussi à le retrouver, au bon moment."

Q: Pourquoi est-ce que Roland-Garros est le tournoi le plus important à vos yeux ?
R: "Parce que c'est le tournoi que j'ai le plus de chances de gagner des quatre du Grand Chelem. C'est ma plus belle opportunité et, si j'y arrive, je sais que mon année sera déjà réussie et que j'aurai ensuite moins de pression le reste de la saison."

Q: Quelle a été la clé de la finale ?
R: "Roger a fait un tournoi fantastique, il a évolué à un très haut niveau pendant deux semaines et a été énorme en demi-finale. C'est plus difficile pour lui de jouer aussi bien contre moi que contre Djokovic car je lui donne une balle plus haute. Mais il a été très bon aujourd'hui, il a mieux tenu l'échange avec son revers que par le passé. Ca a été un gros problème pour moi. A la fin du troisième set il n'y avait pas grand-chose à faire tellement il jouait bien. J'ai essayé de m'accrocher et d'attendre mon moment. Gagner mon premier jeu de service au quatrième set, où j'étais mené 0-40, a été fondamental."

Q: Comment avez-vous réussi à revenir dans le premier set ?
R: "Il n'a pas eu de réussite au premier set. A 5-2 pour lui, je n'étais pas bien. Mais c'était pire en 2006 où j'avais perdu le premier set 6-1 contre Roger. Je savais que le premier set était très important. Mais même si je l'avais perdu, je sais que les matches sur terre battue sont longs. J'ai eu de la chance sur les deux premiers jeux, à 5-2 et 5-3. Après j'ai joué un très
grand tennis pendant deux sets."

Q: Et maintenant Wimbledon...
R: "D'abord le Queen's. Passer sur gazon est toujours un grand changement. Même après y avoir connu beaucoup de succès, je vais devoir m'adapter, me rappeler ce qu'il faut faire pour bien y jouer. Ca passe par des heures et des heures d'entraînement. Je vais commencer demain, un peu, puis jouer un double mardi et le simple mercredi. Avoir gagné Roland-Garros me permet de faire la transition avec une attitude positive et avec moins de pression."

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