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Championnats d'Europe de natation : Manaudou en locomotive, test avant les JO... Ce qu'il faut savoir sur cette compétition

Reportés d'un an, les championnats d'Europe de natation débutent lundi à Budapest et serviront de répétition avant les Jeux olympiques de Tokyo. 

Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Florent Manaudou lors de la dernière étape de la compétition de la Ligue internationale de natation 2019 au Mandalay Bay Events Center, samedi 21 décembre 2019, à Las Vegas. (GIAN MATTIA D'ALBERTO / AP / SIPA)

Après un report d'un an en raison de la crise sanitaire du Covid-19, les Championnats d'Europe de natation s'ouvrent, lundi 10 mai, en Hongrie. Disputée pour la cinquième fois à Budapest, cette compétition sera pour les athlètes une bonne préparation à un peu plus de deux mois des Jeux olympiques de Tokyo. Voici les cinq choses à savoir avant le début de la compétition, diffusée dès le 12 mai sur France.tv, l'appli francetv.sport et France 4. 

Une compétition, quatre disciplines

Ce rendez-vous européen débute, lundi 10 mai, avec les épreuves de plongeon et de natation synchronisée à la Duna Arena, à Budapest. Le départ des épreuves en eau libre sera donné dès le mercredi 12 mai, au lac Lupa. Ces trois disciplines s'étaleront sur la semaine et se termineront entre le 15 et le 16 mai. Il faudra attendre la deuxième semaine, du 17 au 23 mai, pour assister aux épreuves de natation en grand bassin dans cette ville où s'était révélé, il y a maintenant 11 ans, un certain Camille Lacourt... 

Des chances de médailles multiples

Pour défendre les couleurs françaises, 48 athlètes ont été retenus pour ces championnats d'Europe. Ils seront huit plongeurs, six nageurs en eau libre et le gros des troupes sera constitué par les 34 nageurs (22 hommes et 12 femmes) en grand bassin. Il s'agit de la sélection la plus importante depuis celle de 2014 à Berlin (44 engagés).

Au plongeon, trois Tricolores sont particulièrement attendus : Alaïs Kalonji (23 ans, plateforme 10 mètres), Alexis Jandard (24 ans, tremplin 1 mètre et 3 mètres) et Matthieu Rosset (30 ans, plateforme 10 mètres). Ceux-ci ont déjà validé leur ticket olympique pour l'archipel nippon cet été. En eau libre, Océane Cassignol, deuxième de la Coupe du monde de Doha en mars dernier, sera à surveiller sur les 5, 10 et 25 kilomètres. Chez les hommes, le double champion du monde et médaillé de bronze olympique à Rio, Marc-Antoine Olivier, nagera le 5 km avec Logan Fontaine et Jules Wallart avant de s’aligner sur l’épreuve olympique du 10 km avec Logan Fontaine et Axel Reymond. 

Manaudou en chef de file

Côté deuxième semaine et grand bassin, les têtes d'affiche tricolores sont nombreuses. Florent Manaudou, qui vise l'or sur l'aller simple à Tokyo (le 50 m), emmènera une délégation où figurent également Charlotte Bonnet, Mehdy Metella, Mélanie Hénique et Marie Wattel. Aux côtés de ces locomotives, ils seront treize à connaître leur première apparition dans un championnat majeur en grand bassin. 

Pour le moment, cinq nageurs ont déjà leur billet pour Tokyo en poche : Florent Manaudou sur le 50m, Yohann Ndoye Brouard sur le 100m et 200m dos, David Aubry sur le 800m, Marie Wattel sur le 100m libre et le 100m papillon et enfin Mélanie Hénique sur le 50m. Lors des derniers championnats d'Europe, il y a deux ans, à Glasgow, les Tricolores avaient remporté sept médailles dont quatre en or. 

Un rendez-vous pour prendre la température

À quelques semaines des Jeux olympiques, ce rendez-vous européen sera un bon terrain d'entraînement avant Tokyo. Les nageurs pourront ainsi sonder leurs adversaires et engranger de l'expérience. Mais ce rapprochement calendaire pourrait aussi avoir l'effet inverse. "Je pense qu’il y a pas mal d’athlètes qui feront l’impasse sur les championnats d’Europe, soulignait Mathieu Neuillet, coach du pôle excellence à l’Amiens Métropole natation dans un entretien à la Gazette Sports, le 15 avril. Ou alors qui viendront juste pour faire une course ou deux pour prendre des repères en vue des Jeux."

Le rendez-vous continental sera aussi une répétition générale pour les Français qui cherchent encore à obtenir leur billet pour le Japon. En effet, les dernières places seront attribuées lors des championnats de France à Chartres du 15 au 20 juin prochain. 

Un protocole sanitaire strict

Comme l'ensemble des compétitions sportives, les championnats d'Europe de natation sont soumis à un protocole sanitaire strict. Les athlètes et les personnels devront se faire tester 48 heures avant leur arrivée en Hongrie. Deux tests négatifs seront ensuite nécessaires pour accéder à la bulle sanitaire. Celle-ci englobe les lieux d'entraînement et de compétition, ainsi que l'hôtel et les véhicules impliqués dans le transport des équipes.

Les participants seront testés tous les cinq jours. En cas de test positif, 10 jours d'isolement seront obligatoires, et cinq pour les cas contact. La situation épidémique n'étant pas encore sous contrôle en Europe, les athlètes nageront dans un bassin à huis-clos. 

Les règles de vie sur place seront également strictes. Les nageurs auront interdiction d'utiliser le bassin de compétition pour s'entraîner sauf s'ils sont inscrits sur une épreuve. L'accès au bassin d'échauffement sera limité à une fois par jour, les séances de musculation ne seront pas autorisées, les déplacements seront encadrés par des navettes de la Ligue européenne de natation et aucune sortie à pied de l'hôtel ne sera autorisée. Chaque équipe se verra par ailleurs attribuer un box séparé dans la zone de préparation afin d'éviter le flux de personnes.

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