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Berlin : Bouchaut, Joly, Pannier, les forçats du bassin

Ils étaient trois Français ce mardi à s’élancer pour la plus longue épreuve en bassin de ces championnats d’Europe de natation, le 1500m. Joris Bouchaut, Damien Joly et Anthony Pannier n’ont pas nagé assez vite pour se hisser en finale, mais tous ont pris le temps de raconter ce quart d’heure passé dans l’eau.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Temps de lecture : 3 min
Le nageur français Damien Joly était déçu de son élimination dès les séries du 1500m

Joris Bouchaut

"Ca ne s’est pas très, très bien passé (13e temps des séries, 15’19’’17, ndlr), j’espérais mieux. La désillusion fait partie du sport, je l’accepte. Je vais faire en sorte de faire mieux au 800m qui aura lieu jeudi. Pourtant j’avais fait une bonne mise en route sur le 400m lundi (21e temps des séries, 3’52’’66), je m’attendais pas à nager aussi vite, c’était plutôt correct. Après c’est toujours plaisant de nager un championnat d’Europe, de représenter son pays. Cela aurait été mieux avec un meilleur temps c’est sûr. Ca reste un Euro, peu importe si la zone mixte, qui est plus remplie pour les sprinteurs, est vide, on nage quand même dans le bassin parce que c’est là que se passe les choses. La récupération ? Maintenant je vais nager à nouveau, m’hydrater, boire afin de bien attaquer le 800m dans les prochains jours. J’en ai pas encore marre, on arrive à la fin de la saison, c’est maintenant qu’il faut se donner à fond".

Le tweet de Joris Bouchaut

Anthony Pannier

Anthony Pannier en plein effort sur le 1500m

"Voilà, je suis deuxième réserviste (10e temps des séries, 15’17’’03, ndlr). C’est rageant. Il en manque (fataliste). J’ai géré ma course comme il fallait, en étant dedans tout de suite, en essayant de remonter sur le Tchèque qui était à ma portée dans la ligne d’eau numéro 2. Après c’était important de battre les deux autres Français, de montrer qu’en compétition internationale, j’étais capable de répondre présent. Désormais, je dois refaire de gros championnats de France pour reprendre confiance sur 1500m. Je dois continuer à en faire plus que les autres. A 26 ans, j’ai encore les dents qui traînent. En 2016, il n’y aura que des jeunes, je veux qu’ils sachent que je serai là. Si je dois nager 25km par jour pour y arriver et bien je le ferai. J’en fais 18-19 actuellement et si pour aller encore plus vite, je dois monter jusqu’ 25, je le ferai. Je sais que Philippe (Lucas, son entraîneur, ndlr) va être encore plus intransigeant, mais ça ne me fait pas peur. J’ai quand même pris du plaisir, mais il faut que je sois encore plus aguerri au niveau international. J’ai coincé arrivé aux 1300m. Dans ce genre de courses, il faut être capable de basculer dans une sorte de transe, de surpassement de soi. C’est vrai que dans ces grands championnats, on peut être pris par l’enjeu alors que c’était accessible. Ce matin, ça l’était… c’est con".

Damien Joly

"Je suis déçu de ne pas passer en finale, ça se joue à deux-trois places (12e temps des séries, 15’18’11). Je ne suis vraiment pas loin. J’ai pourtant de bonnes sensations, j’ai pris du plaisir car ce n’est pas souvent qu’on est bien dans l’eau sur un 1500m, puisqu’on nage beaucoup toute l’année. Je vais essayer de récupérer et de me plonger dans le 800m qui est dans deux jours (jeudi, ndlr). La tactique ? Chacun en a une, mise en place avec l’entraîneur, cela change. On n’essaye de ne pas baser sa course que sur soi et de regarder les autres concurrents. C’était tactique pour passer en finale, je devais partir assez tranquillement afin de pouvoir relancer à chaque fois et finir fort dans le dernier 500. J’ai essayé (sourire), mais je voyais qu’un seul mec à côté de moi qui était un peu devant. Je ne savais pas du tout quelle place je pouvais être (il termine 6e de sa série, ndlr). Je ne suis peut-être pas parti assez vite. L’ambiance ? Elle est peut-être un peu plus détendue en fin de matinée comme ça. Tous les nageurs se connaissent, c’est un peu plus tranquille même si on n’arrive pas sur le plot en dilettante. Là je vais encore nager 2-3 kilomètres pour récupérer, ensuite massage et bain froid. On aime ça, c’est notre passion, si c’était contraignant, on ne le ferait pas".

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