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Championnats d'Europe de natation 2022 : un élan bleu à confirmer, des absents de marque, l'Italie veut régner... Ce qu'il faut savoir avant la compétition

Une délégation de 61 athlètes français est attendue à Rome alors que les premières épreuves débutent jeudi.

Article rédigé par Emmanuel Rupied, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
L'Italienne Benedetta Pilato, le Français Maxime Grousset et le Hongrois Kristof Milak font partie des têtes d'affiches de ces championnats d'Europe de natation, à Rome, entre le 11 et le 22 août 2022. (AFP)

Les fauves s'apprêtent à être lâchés dans l'arène du Foro Italico. C'est au sein du complexe sportif romain puis à Ostie que se tiennent les championnats d'Europe de natation qui débutent jeudi 11 août en Italie. Près de 1 500 athlètes de 50 nationalités différentes, dont 61 Français, sont attendus jusqu'au 22 août.

Après des Mondiaux à Budapest réussis, avec onze médailles remportées dont deux en or, la délégation tricolore doit confirmer le renouveau entrevu en Hongrie. Si son capitaine Florent Manaudou est absent, tout comme sa star Léon Marchand, les Bleus, dans le sillage de Maxime Grousset et Marie Wattel, feront partie des outsiders parmi les pays qui visent la première place de cette compétition. L'Italie, à l'image de sa pépite Benedetta Pilato, s'avance en favorite à domicile. Franceinfo: sport vous résume ce qu'il faut savoir avant le début de la compétition.

Les Bleus veulent être le tube de l'été

L'équipe de France arrive en nombre et avec de l'ambition sur les bords du Tibre. En leaders, Maxime Grousset (50 m et 100 m nage libre) et Marie Wattel (50 m et 100 m nage libre) visent l'or. Charlotte Bonnet (100 m et 200 m nage libre) ainsi que les dossistes Yohann Ndoye Brouard (50 m, 100 m, 200 m dos), Mewen Tomac (50 m, 100 m, 200 m dos), Emma Terebo (100 m et 200 m dos) ou encore Analia Pigrée (50 m, 100 m dos), peuvent tous espérer au moins ramener une breloque, et peut-être faire résonner La Marseillaise.

En eau libre, Axel Reymond (25 km), Aurélie Muller (5 km, 10 km, 5 km par équipes) et Marc-Antoine Olivier (5 km, 10 km, 5 km par équipes) seront aussi à la bataille pour une médaille d'or face aux Italiens qui ont pratiquement tout raflé à Budapest. Par équipes, en natation synchronisée, les Tricolores pourraient arracher un podium, le premier en deux décennies. Gary Hunt vise pour sa part le doublé sur le plongeon mixte avec Jade Gillet et sur le haut plongeon où il fait figure d'immense favori.

Des absents de marque

Le nouveau prince de la natation tricolore ne sera pas à Rome. Léon Marchand a déclaré forfait, préférant se reposer après des Mondiaux aussi réussis (deux médailles d'or, une en bronze) qu'éreintants. Avec Florent Manaudou et Mélanie Henique, ce sont les trois grands absents du clan français.

Comme eux, Adam Peaty, qui revient de blessure, a décidé de faire l'impasse sur la capitale italienne. Battu pour la première fois en sept ans sur le 100 m brasse lors des Jeux du Commonwealth, le Britannique a reconnu être à court de forme. Il était reparti avec cinq breloques en or lors de la dernière édition des championnats d'Europe, en 2020 à Budapest.

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Au rayon des absents, plus qu'un athlète, c'est tout un pays qui ne sera pas là pour les championnats d'Europe. Exclue de toute compétition internationale avec la Biélorussie, en raison de la guerre en Ukraine, la Russie laisse le champ libre à de nombreux prétendants. Elle avait remporté les deux dernières éditions.

L'Italie reine chez elle ?

Comme lors des derniers Mondiaux, les Transalpins pourraient pleinement profiter de l'absence des Russes en sprint. Avec 22 breloques au compteur à Budapest et un titre de meilleure nation européenne, l'Italie a fait exploser les compteurs et fait figure de favorite, notamment en eau libre, où seuls les Français pourraient mettre à mal leur hégémonie.

Sur le sprint, Benedetta Pilato est la nouvelle pépite maison. Sacrée championne du monde à seulement 17 ans sur le 100 m brasse, elle vise le double 50-100 à Rome. En natation artistique, les Italiens pourraient aussi faire une razzia avec en chefs de file le duo composé de Lucrezia Ruggiero et Giorgio Minisini, doubles champions du monde en titre.

Des records peuvent tomber

Sans Adam Peaty, un homme pourrait prendre toute la lumière de Rome. Le Hongrois Kristof Milak a déjà battu le record du monde du 200 m papillon en finale de Budapest il y a un mois. Sur cette distance comme sur 100 m, le double champion du monde en titre pourrait faire sauter la banque.

Sur 100 m dos, l'Italien Thomas Ceccon a lui aussi réalisé un chrono référence aux Mondiaux. Son compatriote Gregorio Paltrinieri pourrait de son côté ajouter son nom au record du 1 500 mètres dont il s'est rapproché en Hongrie.

Annoncé comme le nouveau patron du sprint mondial avec l'Américain Caeleb Dressel, David Popovici pourrait s'emparer du record planétaire lui aussi sur 100 m nage libre. En concurrence avec Maxime Grousset pour le titre continental, le Roumain aura fort à faire pour se débarrasser du Français.

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