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Agnel trop tendre pour les loups

Cinquième d'un 200 m royal remporté par Ryan Lochte devant Michael Phelps et Paul Biedermann, Yannick Agnel n'a pu se classer qu'à la 5e place. Mais le Français, qui a mis une claque à son record de France (1'44''99), n'a pas à rougir, loin de là.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

C'était LA course de ces Mondiaux. Un plateau royal et une incertitude totale quant à savoir qui sera sur le podium. Présenté par certains comme le favori après avoir réalisé le meilleur temps des demi-finales, Yannick Agnel a pu mesurer l'écart qui le sépare encore des références de la natation mondiale, les Américains en tête. Ryan Lochte et Michael Phelps, qui avaient bien caché leur jeu durant les séries, ont survolé la course, laissant loin le champion du monde en titre, l'Allemand Paul Biedermann, "seulement" troisième. Parti comme un missile sous-marin, Michael Phelps et ses coulées légendaires prenaient rapidement les commandes de la course et semblaient partis pour un chrono de fou. Mais le meilleur nageur de l'histoire manque encore un peu de caisse, lui qui a tout axé sur les JO de Londres et il commençait à coincer dans le deuxième 100 mètres. Placé dans son sillage depuis le départ, Ryan Lochte avalait son compatriote et s'imposait en 1'44''44 devant le "kid de Baltimore" (1'44''79) et Biedermann (1'44''88).

Yannick Agnel, qui se démenait dans son couloir 4, n'a jamais été en mesure de viser la victoire mais un podium a paru un temps envisageable avant que le Niçois ne faiblisse dans la dernière longueur. Pour autant, à l'énergie, Agnel touchait le plot en pulvérisant son propre record de France (1'44'99). Mais en cinquième position, derrière le Sud-Coréen Park Tae-hwan (1:44.92) ... D'où un sentiment contrasté à l'arrivée. "Je bats de 10 dixièmes mon record national mais je suis assez déçu", confiait-il à l'arrivée. "Je suis assez mitigé, la finale était très dense et ça prouve qu'il y a encore beaucoup de travail à faire".

Muffat déroule

Après cette entame de prestige, la finale du 200 m était placée en ouverture de la journée, le public chinois s'enflammait de nouveau avec la deuxième médaille d'or pour l'empire du milieu, grâce à Zhao Jing, vainqueur du 100 m dos en 59'05. La Chinoise a devancé la Russe Anastasiya Zueva, vice-championne du monde en  titre, 2e en 59'06, et l'Américaine Natalie Coughlin, double  championne olympique (2004, 2008) et championne du monde en 2007, 3e en 59'15e. Dans le 1500 m,  la Danoise Lotte Friis est devenue  championne du monde en s'imposant en 15'49''59. La Scandinave, vice-championne du monde en 2009, a devancé l'Américaine Kate Ziegler, double championne du monde (2005, 2007) et la Chinoise Li Xuanxu. Enfin, dans la dernière finale du jour, l'Américaine Rebecca Soni a remporté la médaille d'or du 100 m brasse en 1'55"05 devant l'Australienne Leisel Jones (1'06"25) et la Chinoise Liping Ji (1'06"52). 

Déjà sereine en matinée lors des séries, Camille Muffat a poursuivi sur sa lancée en se qualifiant aisément pour la finale du 200 m nage libre. Deuxième en 1'56"62, juste derrière l'Australienne Kylie Palmer en 1'56"59, la Française, sixième à l'entame du dernier 50 mètres et qui a brutalement accéléré, sera assurément en lice pour apporter à la natation tricolore une nouvelle médaille d'or. La Néerlandaise Femke Heemskerk, en 1'55"54, record personnel, et l'Italienne Federica Pellegrini, en 1'56'42, ont été les plus rapides dans l'autre demi-finale. "Le travail, c'est tous les jours à l'entraînement. La compétition, c'est plus du plaisir. je vais faire au mieux pour m'imposer demain. Pellegrini n'est pas imbattable", a prédit Muffat.

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