Cet article date de plus de treize ans.

Alain Bernard : "C'est une récompense"

Le champion olympique du 100 m libre, Alain Bernard, qui a traversé des gros moments de doutes ces derniers mois, a expliqué devant la presse que sa médaille de bronze sur 50 m libre samedi était "une récompense", lors des Mondiaux 2011 à Shanghai.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Vous avez l'air très ému ?
"C'est beaucoup d'émotions. C'était très ouvert, j'y ai cru. Quand je vois que je suis troisième, je suis super content. Pour moi c'est une récompense par rapport à cette année où il y a eu beaucoup de doutes et de remises en question et énormément de travail aussi, que j'avais l'impression de ne pas avoir pu valider. Là j'ai l'impression d'avoir validé quelque chose en moins de 22 secondes. C'est très important pour le moral."

Quel goût a cette médaille ?
"Je suis fier de faire partie pleinement de cette équipe de France très performante ici. On avait peut-être remis en question une certaine mauvaise ambiance dans l'équipe de France. Notre préparation s'est très bien passée. On a eu des moments un peu atypiques lors de notre stage à Singapour. Chacun a fait son truc, en étant professionnel et ouvert. Ca m'a fait plaisir de vivre cette aventure dans cette équipe de France. Et ce n'est pas fini. Je suis fier d'être dans cette équipe et d'être un bon acteur malgré tout."

Vous lancez un message à ceux qui pensent que vous êtes fini ?
"Il faut enlever ces idées noires de la tête. Ce n'est pas parce que ça ne marche pas un an ou deux qu'on n'est pas là. Il y a des grands champions qui ont réussi à rebondir, si ce n'est mieux qu'avant que ce qu'ils faisaient. Moi j'y crois. Je ne sais si je vais y arriver mais je sais que je vais y mettre tous les moyens pour faire le maximum pour partir sans regrets."

Est-ce agréable de nager sans la pression du favori ?
"Je ne sais pas si c'est sans pression parce que Mélanie (Hénique, 3e du 50 m papillon) m'a envoyé un petit texto pour me dire: +Allez, on est tous les deux sur les extérieurs, je fais la surprise sur 50 m +pap+ et t'as qu'à faire comme moi !+ Je me suis dit: elle est folle ! Il va falloir que je fasse pareil. Mélanie a énormément de talent. On a une équipe de France très jeune et très polyvalente et c'est ce qui fait notre force."

Que se passe-t-il en équipe de France ?
"Depuis un an, deux ans, trois ans, il y a des choses qui sont mises en place, individuellement, dans les clubs. On est de plus en plus tournés vers la performance de haut niveau depuis la saga de Laure (Manaudou), Hugues (Duboscq) et Malia (Metella), aux Jeux de 2004. Chaque année, ça prend de plus en plus d'ampleur. Il faut garder cette émulation. J'ai l'impression que personne ne se fixe de limites."

Vous êtes vous senti porté par cette équipe de France pendant votre course ?
"J'ai vu le clan français juste en face de la ligne 8 (sa ligne départ) et je me suis dit que c'était un signe. Après, c'est moi qui me fais mes films mais, voilà, j'y suis allé au taquet. Je vais profiter de ce podium."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.