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Mondiaux de natation 2017 : Federica Pellegrini, une vie en or

Vainqueur du 200m nage à libre mercredi à Budapest, Federica Pellegrini s’est adjugé un troisième titre mondial sur la distance, huit ans après son premier sacre. A 28 ans et après la déception des Jeux Olympiques de Rio, l’Italienne a posé une empreinte définitive sur un 200m qu’elle nageait pour la dernière fois de sa carrière.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Elle se prend la tête à deux mains, comme si elle avait du mal à y croire, avant d’asséner deux coups de poing rageurs dans le bassin de la Danube Arena. Au terme d’une dernière longueur somptueuse, Federica Pellegrini a arraché au nez et à la barbe de l'enfant prodige Katie Ledecky un nouveau sacre mondial sur 200m, huit ans après son premier titre sur la distance. "C'est une médaille incroyable. Je pensais pouvoir être sur le podium mais je ne pensais pas à l'or. J'étais sûre que Ledecky allait gagner", a confessé l'Italienne. Une belle revanche après une dernière Olympiade ratée.

VIDÉO. Le sacre de Federica Pellegrini à Budapest

Porte-drapeau de la délégation italienne à Rio, Federica Pellegrini arrivait au Brésil avec des ambitions et l’esprit conquérant, après s’être manqué quatre ans plus tôt à Londres (3 courses, 0 médaille). Nouvel échec, la sirène de Mirano terminant au pied du podium du 200m derrière les nouvelles stars de la natation féminine que sont Katie Ledecky, Sarah Sjöström et Emma McKeon.

L’heure de gloire semble alors derrière la nageuse de bientôt 29 ans (elle les aura le 5 août), qui a marqué l’histoire du sport transalpin dans et en dehors des bassins. Médaillée d’argent sur 200m aux Jeux Olympiques d’Athènes avec un nouveau statut de plus jeune médaillée individuelle de son pays, Pellegrini devient adulée de l’autre côté des Alpes. Sa rivalité avec Laure Manaudou, son titre olympique à Pékin, son double titre mondial en 2009 à Rome et en 2011 à Shanghai sur 200m ainsi que les nombreuses péripéties de sa vie privée étalées au grand jour font d’elle une icône autant sportive que médiatique.

L’histoire de Federica Pellegrini avec sa distance fétiche ne pouvait donc pas se terminer sur la déception de Rio, au pied d’un podium qu’elle a si souvent conquis (sur 200m, elle a glané 13 médailles d'or en compétition internationale sur les neuf dernières années). "Je ne voulais pas arrêter comme ça après les Jeux Olympiques de Rio. (…) L’histoire méritait une autre fin." Une fin car l’Italienne a confié que ce 200m de Budapest serait le dernier, préférant se concentrer sur le 100m et le 4x200m pour les Jeux de Tokyo. Avec une troisième couronne mondiale et un septième podium en autant de finales (record absolu hommes et femmes confondus), Federica Pellegrini a définitivement posé son empreinte sur le 200m et sur la natation féminine. En ajoutant à ça la victoire devant "l'imbattable" Ledecky (l'Américaine restait sur douze succès pour douze finales mondiales), l'exploit n'en est que plus beau. Le genre de chose qui marque les mémoires à jamais.

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