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Mondiaux de natation: arrêt à Gwangju sur la route de Tokyo

Les championnats du monde de natation débutent vendredi à Gwangju en Corée du Sud. Les nageurs français, en bassin ou en eau libre, auront forcément les Jeux olympiques de Tokyo dans un coin de la tête.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Avant les joutes entre les lignes d'eau, les Championnats du monde de natation, à partir de vendredi à Gwangju, en Corée du Sud, sont animés par la chasse aux sésames olympiques, en eau libre et du haut des plongeoirs notamment. Reines et rois des bassins, en tête les fusées américaines Katie Ledecky, déjà quatorze fois sacrée championne du monde à 22 ans, et Caeleb Dressel, sept fois en or en 2017 à Budapest, prendront ensuite possession des lieux (du 21 au 28 juillet) pour le dernier rendez-vous planétaire avant les JO-2020. Avec comme principal atout Mehdy Metella, médaillé de bronze mondial du 100 m en 2017, les Bleus s'y présenteront avec une délégation à peine plus fournie, 11 nageurs contre 9, qu'il y a deux ans.

Muller, un top 10 pour une revanche

Sa disqualification l'ayant privée d'une médaille d'argent sur le 10 km en eau libre aux JO 2016 dans la baie de Copacabana avait marqué les esprits. Sacrée pour la deuxième fois d'affilée championne du monde de la seule distance olympique de la discipline en 2017, puis de retour à l'entraînement à plein régime depuis septembre dernier après avoir ralenti le rythme (1 session quotidienne au lieu de 2) le temps d'une année pour privilégier ses études de diététique, Aurélie Muller (29 ans) n'a plus qu'une condition à remplir pour d'ores et déjà s'offrir l'occasion de prendre sa revanche dans les eaux tokyoïtes l'été prochain. 

L'impératif pour faire partie des premiers sportifs tricolores avec leur billet pour les JO-2020 en poche: se classer parmi les dix meilleures nageuses du 10 km dimanche (départ à 1h du matin heure française) à Yeosu, à quelque 130 kilomètres de Gwangju, dans le sud-ouest coréen. Trois autres nageurs français, élèves comme Müller de Philippe Lucas, l'ancien entraîneur de Laure Manaudou qui a fait de Montpellier le port d'attache de l'eau libre tricolore, viseront le même objectif: Lara Grangeon, venue du bassin, côté dames, Marc-Antoine Olivier, médaillé de bronze olympique en 2016, et David Aubry, côté messieurs mardi.

"Objectif N.1" pour Auffret

Au pied du podium olympique à Rio, sacré champion d'Europe en 2017, et habitué depuis quatre ans à se mêler à l'élite du plongeon lors du très relevé circuit mondial de la Fina chaque début de saison, Benjamin Auffret (24 ans), spécialiste du 10 m, fait de la qualification olympique, offerte aux douze finalistes des épreuves individuelles concernées, son "objectif N.1".

"Le vrai objectif N.1, ce n'est pas la médaille mondiale, c'est la médaille olympique, précise-t-il auprès de l'AFP. Et pour se mettre dans de bonnes conditions pour la viser, il faut se qualifier cet été, pour avoir une saison complète" pour se préparer, et s'épargner ainsi de jouer sa place à trois mois des JO. "Pour la médaille, il faut vraiment que je sorte mon meilleur concours, que je batte mon record. En revanche, aujourd'hui, j'ai un niveau, une régularité, qui font que si je fais mon job, je serai dans les douze (premiers). La qualification pour les Jeux, ça dépend de moi", souligne le fluet plongeur (1,66 m pour 54 kg).

Les soeurs Tremble, un duo qui grandit 

En natation artistique (ex-natation synchronisée), pas de large distribution de tickets olympiques dans la piscine sud-coréenne. Mais, pour Charlotte et Laura Tremble, les jumelles choisies pour incarner le duo tricolore à Tokyo dans un an (à condition d'entériner leur qualification lors d'une compétition ad hoc au printemps prochain), une belle impression à laisser. A 20 ans, les soeurs picardes, en lice dès ce vendredi en duo technique, ont pour objectif de se rapprocher du top 8 mondial, avant de replonger en équipe. Avec, aussi, les JO-2020 en tête.

"Au-delà du duo, on a vraiment le souhait de se qualifier pour Tokyo en équipe, ce qui est atteignable", décrypte pour l'AFP Julie Fabre, l'entraîneure principale des nageuses artistiques françaises, en concurrence directe avec Américaines, Mexicaines et Grecques, dans un sport où la hiérarchie est souvent figée. "Ici, c'est la dernière fois que tous ces pays qui veulent se qualifier vont être comparés les uns aux autres, ça a un impact énorme sur ce qui va se passer."
 

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