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Mondiaux de natation : Chez les Bleus, les leaders ont déçu, mais des promesses ont émergé

Les mondiaux de natation terminés, c'est l'heure du bilan. Et comme attendu, il est plutôt mitigé pour les Français.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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A un an des JO-2020, la natation française a sans surprise affiché une forme modeste aux Championnats du monde, à Gwangju (Corée du Sud). Côté pile, ses figures de proue, Mehdy Metella et Charlotte Bonnet, n'ont pas brillé. Côté face, des promesses encourageantes ont émergé. Comme il y a deux ans, les Bleus avaient fait le voyage à Gwangju, dans le sud de la Corée, en petit comité : à onze, contre neuf en 2017. Comme à Budapest (1 or, 1 bronze), ils achèvent la semaine de compétition avec deux médailles. Mais cette fois, les deux sont en bronze, glanées par David Aubry sur 800 m et par le relais 4x100 m mixte, course non olympique. Soit la récolte mondiale la plus maigre depuis 2003 (2 bronze aussi). 

C'est aussi la première fois depuis dix ans que la natation française ne décroche aucune médaille d'or. Une illustration supplémentaire du changement d'ère, après les années fastes et dorées. Au classement des nations, cela se traduit par une discrète 19e place. C'est la grimace de la semaine coréenne: en attendant le retour en Bleu de Florent Manaudou --qui a fait de l'or olympique du 50 m dans un an à Tokyo son objectif--, les deux têtes d'affiche tricolores, Metella (27 ans) et Bonnet (24 ans), n'ont pas montré leur meilleur visage. Tous deux ont connu une saison compliquée: envie et motivation évanouies avant une reprise en main en février pour lui, virus dans l'hiver et récente inflammation à une épaule - sa première blessure - pour elle. Cela s'est vu dans le bassin coréen.

Vertu pédagogique pour Metella

Médaillé de bronze mondial du 100 m en 2017, le Guyanais ne s'est pas qualifié pour la finale de la course reine. Et, bien qu'arrivé avec le deuxième meilleur chrono de la saison (50.85), il ne s'est classé que cinquième du 100 m papillon (51.62). "Si on devait se rendre compte qu'il manquait quelque chose, pédagogiquement parlant, ce serait très bien, osait son entraîneur Julien Jacquier avant la compétition. Ça voudrait dire qu'il ne faudra pas attendre janvier pour s'y mettre."  "J'espère que ça va lui faire nourrir des regrets, qui eux-mêmes nourriront des espoirs pour l'année prochaine", a-t-il insisté après le 100 m. Bonnet n'a elle terminé que septième du 200 m (1:56.95).

Attention à la crise de confiance, contre laquelle ses trois couronnes européennes de l'été dernier - dont celle du 200 m - ont fait beaucoup mais qui demeure un point sensible chez elle. "Il a manqué l'état de forme chez nos meilleurs nageurs pour pouvoir confirmer ce que l'on pensait qu'ils étaient capables de faire, convient le directeur de la natation course, Richard Martinez. A un an des JO, j'espère qu'ils en prendront la mesure et qu'ils en tireront profit." Déception également pour Jérémy Stravius, qui, à 31 ans, a échoué à rallier la finale du 50 m dos pour ses derniers Mondiaux. Mais des sourires sont venus illuminer les nouveaux visages. En tête ceux d'Aubry et Marie Wattel, 22 ans tous les deux.


 "Pas tout faux"

Venu de l'eau libre - et qualifié pour les JO-2020 sur 10 km la semaine précédente - Aubry s'est paré de bronze sur 800 m, et y a ajouté deux records de France, sur 800 m et 1500 m (4e), dès son premier rendez-vous mondial en bassin. Jusque-là paralysée par le stress dans les grands événements, Wattel s'est elle offert ses deux premières finales mondiales, sur 50 m papillon, double record de France à la clé, et 100 m papillon, là avec un double record personnel. Sur l'aller simple, le podium ne lui a même échappé que pour trois centièmes.

Des six nageurs tricolores à avoir atteint des finales, sur dix engagés dans des courses individuelles (19 courses, 4 éliminations en séries), ils sont les deux seuls à en avoir rejoint deux. Parmi les satisfactions aussi, Clément Mignon, revenu en début d'année sur sa décision d'arrêter sa carrière et qui a nagé sept 100 m en moins de 47 sec 50, et Maxime Grousset, passé à 20 ans sous les 22 secondes sur 50 m (21.86)."On a quasiment saisi toutes les opportunités en terme de nombre de finales. Il y a eu des records de France battus (4), des records personnels battus, ce sont de bons indicateurs", estime le Directeur technique national Julien Issoulié. "Ca valide les critères de sélection mis en place, l'exigence, considère Martinez. On n'a pas tout faux."

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