Mondiaux de natation : Laure Manaudou effacée des tablettes, Anastasiia Kirpichnikova bat le plus vieux record de France sur 1 500 mètres
Après Léon Marchand, occupé dimanche à effacer le dernier record du monde de Michael Phelps, c'est Laure Manaudou qui voit désormais ses temps être battus par la nouvelle garde de la natation française. Anastasiia Kirpichnikova s'est emparée du record de France du 1 500 mètres lors des séries des championnats du monde de natation à Fukuoka, ce lundi 24 juillet. Manaudou détenait cette marque depuis le 14 mai 2006, le plus vieux record de France de la natation tricolore.
Kirpichnikova y a mis la manière, abaissant le chrono de près de trois secondes en 16'00"40, quand Manaudou avait signé 16'03"01 lors des championnats de France 2006, à Tours. "Je suis contente parce qu'à Rennes (aux championnats de France, le 12 juin dernier, ndlr), j'ai manqué ce record d’une petite seconde, a-t-elle réagi. Et le faire ici, dès le matin, je suis très contente." Avec cette performance, le sixième temps des séries, la nageuse de 23 ans s'est qualifiée pour la finale du 1 500 mètres disputée mardi.
"La médaille, j'y crois !"
Pour ses premiers Mondiaux sous les couleurs de la France - russe, elle a été naturalisée française en avril 2023 -, Kirpichnikova espère effacer, avec le 1 500 mètres, la frustration de ses premières courses en eau libre et sur 400 mètres. "Hier, sur le 400 mètres, c’était très difficile, mais c’est toujours comme ça. Je me suis sentie beaucoup mieux qu’hier. Sur la course, là, j’ai voulu suivre Lani Pallister et garder ses pieds à une bonne distance, c’était ça ma stratégie. Demain, il y aura la finale et on verra bien. J’espère aller chercher une médaille, j’y crois. Mais c’est secret (rires) !"
La championne d'Europe du 1 500m en petit bassin en 2021 devra sans doute abaisser encore son nouveau record pour monter sur le podium mardi. L'Australienne Lani Pallister, troisième temps lundi, a nagé plus de deux secondes plus vite que Kirpichnikova (+ 2"29). À bonne distance de la reine de la distance, Katie Ledecky, comme à son habitude sur une autre planète dès les séries, avec près de 14 secondes d'avance sur la concurrence (15'41"22).
Propos recueillis par notre envoyé spécial Quentin Ramelet, à Fukuoka.
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