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Pellegrini, l’icône

En Italie, il y a Federica Pellegrini et les autres. A seulement 24 ans, l’Italienne est une véritable star dans son pays. Championne olympique en 2008, quatre fois championne du monde, entre ses histoires d’amour médiatiques et les couvertures de magazines, elle donne le pouls de la natation transalpine depuis presque une décennie. Avec ses hauts et ses bas. Après le 200m nage libre, elle est engagée aujourd'hui sur le 200m dos.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un sourire ravageur,  un corps d’athlète, une facilité à s’exprimer dans les médias, Federica Pellegrini est une star. Des campagnes de publicité à la pelle, et forcément sa vie épiée de toute part et qui s’étale dans les magazines people. "Moi une icône sexy? Je ne l'aurais jamais imaginé. Petite, j'étais un  garçon manqué », disait-elle au magazine féminin Grazia l’an dernier. « Aujourd'hui, en  revanche, je considère la féminité comme une priorité: je me vois comme une  femme, pas seulement comme une athlète. »

Il faut dire que la nageuse de bientôt 25 ans (elles les aura le 5 août) n’est jamais passée inaperçue. Son premier coup d’éclat dans le domaine, elle le doit à sa relation avec Luca Marin, « chipé » à Laure Manaudou. Le nageur italien a ensuite été remplacé par une autre star de la natation transalpine, Filippo Magnini (champion du monde du 100m en 2005 et 2007). Leur idylle s’est achevée cette année, d’un commun accord, via un communiqué.

Mais si Federica Pellegrini est une star, c’est aussi et surtout pour son talent. Médaillée d’argent aux JO d’Athènes à seulement 16 ans sur 200m nage libre, championne olympique quatre ans après à Pékin, double championne du monde du 200 et du 400m en 2009 (devant son public de Rome avec deux records du monde à la clé) et 2011, elle dispose d’un palmarès extraordinaire. Elle a néanmoins connu quelques accrocs.

Des malaises et des changements d'entraîneur

En 2010, elle est victime de plusieurs crises d’angoisse avant ou pendant une course, problème qu’elle avait déjà vécu par le passé en 2008. Les médecins évoquaient alors l’hyperventilation due à son asthme. Mais depuis le décès, après son sacre romain, de son entraîneur historique, Alberto Castagnetti, elle cherche la bonne personne. Fin 2010, elle licencie Stefano Morini. En 2011, elle part  s’entraîner avec Philippe Lucas, l’ancien coach de Manaudou, pour deux titres Mondiaux à Shanghaï, avant d’arrêter leur collaboration. Elle rejoint alors l’Italien Federico Bonifacenti, qu’elle a abandonné en mai dernier pour rejoindre de nouveau Philippe Lucas. A l’Euro-2012, elle est éliminées dès les séries 400m nage libre, épreuve qu’elle dominait sans partage depuis trois ans. Et aux JO-2012, pour la première fois de sa carrière, elle ne remporte pas la moindre médaille, terminant 5e du 200 comme du 400m nage libre.

Une désillusion qu’elle veut réparer à Barcelone, où elle tente le pari du dos. Sur l’ancienne spécialité de Laure Manaudou avec son ancien coach, Federica Pellegrini rêve de revenir titrée d’Espagne. Pour rester une icône inoxydable.

Vidéo: la surprise de l'argent au 200m

 

 

 

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