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Natation : les meilleurs nageurs du monde dans leur bulle sanitaire pour une compétition à grand spectacle

Avec de nombreuses stars internationales, les demi-finales de la Ligue internationale de natation (ISL) ont débuté samedi dans les bassins de la Duna Arena de Budapest (Hongrie). Une compétition qui se déroule à huis clos, dans une bulle sanitaire stricte.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le 400 mètres nage libre de la compétition de natation organisée par l'ISL à Budapest (Hongrie), le 18 octobre 2020. (SZILARD KOSZTICSAK / MTI)

C’est la seule compétition internationale de natation qui a survécu à la pandémie de Covid-19. Le circuit de la Ligue Internationale de Natation (ISL) se déroule depuis un mois à Budapest (Hongrie) et les demi-finales ont commencé, samedi 14 novembre. L’ISL, c’est un circuit privé créé en 2019 par un milliardaire ukrainien qui rassemble les plus grandes stars de la discipline, Florent Manaudou en tête. Ces athlètes vivent en vase clos depuis début octobre dans la capitale hongroise : le prix à payer pour pouvoir nager.

L’ISL avait rêvé d’un circuit avec des étapes partout dans le monde, la pandémie a tout bouleversé. Cette saison, un seul site accueille les épreuves : la très belle Duna Arena de Budapest. Ils sont 320 nageurs, rassemblés depuis le 10 octobre dans une bulle sanitaire sur le modèle de la NBA nord-américaine. Une compétition privée a donc réussi à se maintenir là où toutes les autres épreuves internationales ont été annulées.

"C'est beaucoup d'organisation et des moyens financiers importants, assure Hubert Moncoudiol, le directeur commercial de l'ISL. Il faut des process médicaux extrêmement bien étudiés, il faut s'entourer de personnes extrêmement compétentes. Quand on est dans un environnement privé, c'est peut-être plus facile que dans le cadre d'une fédération ou d'un pays, d'une structure internationale.

Six semaines de confinement avant le show

Les nageurs vivent dans deux hôtels de l’île Marguerite, au cœur de Budapest. Ils n'ont le droit qu'à 1h30 de sortie par jour maximum, une chambre individuelle et une seule personne par table pour manger. Le seul trajet autorisé le long du Danube est celui qui mène à la piscine.

Ces contraintes, c’est le prix à payer, estime Hubert Montcoudiol, "Les conditions matérielles ont beau être très agréables, ça reste six semaines dans un hôtel un peu confinés. Mais c'est peut-être la bonne chose pour certains nageurs qui veulent passer du monde amateur au monde professionnel."

C'est la vie d'un sportif professionnel à 100%.

Hubert Montcoudiol, directeur commercial de l'ISL

à franceinfo

Avec des têtes d’affiche dans les bassins, Florent Manaudou ou l’Américain Caeleb Dressel, l’ISL se revendique comme un spectacle sportif, à grands coups d’effet visuels et sonores. Mais un show cette année à huis-clos, "C'est un demi-spectacle, estime Hubert Montcoudiol. On a fait le maximum, avec des écrans LED plus grands, des effets de production nouveaux qui nous permettent de suivre les nageurs sur les lignes en direct. On fera encore plus l'année prochaine, c'est sûr."

Même sous cloche et avec un format remanié, l’ISL a pour ambition de "réenchanter" la natation selon son promoteur ukrainien. L'an dernier, Konstantin Grigorishin avait investi plus de 21 millions d’euros pour lancer cette nouvelle compétition.

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