Super Bowl : Philadelphie se rêve en Rocky contre les Patriots
Personne n'a vu les joueurs de Philadelphie gravir les mythiques marches devant le musée de la ville, avant de lever les poings en imitant Sylvester Stallone. Mais aucun doute qu'ils rêvent d'imiter l'Etalon italien, inconnu venu perturber le règne d'un champion incontesté. Dans la peau d'Apollo Creed, les Patriots de Tom Brady. Cette nuit, à Minneapolis, New-England jouent pour égaler les Steelers de Pittsburgh avec six victoires au Super Bowl. Les Eagles de Philadelphie visent eux le premier trophée Lombardi de leur histoire.
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Brady continue d'écrire sa légende
A eux deux, Nick Foles et Tom Brady ont disputé 39 matches de play-offs pour 29 victoires et lancé 68 touchdowns. Bon, d'accord, ce formidable total, Nick Foles n'y est pas pour grand-chose. Le quarterback des Eagles de Philadelphie n'a joué que trois matches en play-offs, pour cinq touchdowns. C'est dire si le duel avec Tom Brady est déséquilibré. Le quarterback de 40 ans, pilier des Patriots depuis 2001, est le principal obstacle de Philadelphie sur la route du titre, malgré une blessure à la main depuis plusieurs matches. Il va disputer son huitième Super Bowl, pour cinq succès, dont l'année dernière au terme du plus grand renversement de situation de l'histoire du Super Bowl (34-28 contre les Falcons après avoir été mené 3-28).
Les Patriots, un Empire pas si impérial
Si le duel des quarterbacks semble aussi inégal, c'est que Nick Foles ne devrait pas être là. Meilleure équipe de la phase régulière, Philadelphie a perdu son quarterback titulaire Carson Wentz, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou à quelques semaines des play-offs. Nick Foles, tout proche d'arrêter le football en 2015, s'est alors retrouvé à la tête de l'attaque. Mais la victoire n'est pas acquise aux Patriots pour autant. Déjà, parce que Nick Foles reste sur une prestation impressionnante en finale de conférence, il y a deux semaines. Face à Minnesota, il a réussi 26 de ses 33 passes pour 352 yards et 3 touchdowns. Ensuite, parce que l'effectif des Patriots paraît inférieur à celui des Eagles sur la saison. Leur parcours aurait pu s'arrêter en finale de conférence, sans l'effondrement de Jaguars de Jacksonville trop inexpérimentés (24-20, 14 points dans le dernier quart-temps).
Philadelphie mise sur sa défense
"Une attaque vous fait gagner des matches, une défense vous fait gagner des titres". Cet adage du football américain est forcément dans l'esprit de Doug Pederson, l'entraîneur des Eagles. Philadelphie s'appuie notamment sur un front seven (les joueurs de première et deuxième lignes défensives) redoutable. Les Patriots joueront en partie le titre sur leur capacité à protéger Tom Brady de la pression défensive, en limitant le nombre de sacks (plaquages du quarterback). Il faudra priver le quarterback de temps et de ses receveurs fétiches : Brandin Cooks, Danny Amendola et Rob Gronkowski. Mais c'est bien sous pression que Tom Brady est le meilleur.
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