Ni Zorro ni magicien, c'est le discours de Guy Novès
"Pour atteindre une cible, il ne faut pas regarder la cible mais où on met les pieds". Pragmatique à défaut de jouer les enchanteurs, Guy Novès a mis son bleu de chauffe vendredi à Marcoussis lors de sa première conférence de presse. Le technicien connaît les limites actuelles de l'équipe de France et ne souhaite pas endosser le costume du sauveur que tout le monde lui a taillé. "Je tiens à dire que je n'arrive pas, comme certains disaient, comme Zorro ou avec une baguette magique, a prévenu Novès, balayant tout excès d'optimisme. Cela n'existe pas. J'ai eu un certains nombre d'échecs dans ma vie sportive, et des gros échecs, très importants, qui m'ont permis un peu de relativiser et surtout d'aborder ce genre de prestation avec beaucoup d'humilité". On a connu plus sexy comme discours mais au moins on ne risque pas de s'enflammer face à l'Italie le 6 février prochain pour le premier match de l'ère Novès.
"Le smic du comportement"
Guy Novès sera épaulé par ses adjoints présenté ses adjoints Yannick Bru (avants, déjà en poste avec Philippe Saint-André), Jean-Frédéric Dubois (arrières) et Gérald Bastide (défense). Reconnu pour avoir fait briller le Stade Toulousain et son école de jeu sur tous les terrains, Novès a beaucoup parlé des valeurs et des devoirs des Internationaux. Pour les jeunes générations, le XV de France doit se battre, gagner et donner de l'envie. "Notre mission sera d'avoir le plus de résultats possible, c'est une évidence, de donner le meilleur, cela me paraît incontournable, c'est le Smic du comportement, a indiqué Novès. Et surtout essayer de donner envie aux gosses, quand ils ont vu un match, d'aller immédiatement avec le ballon dans un pré pour réaliser ce qu'ils ont vu à la télé".
"être le plus intelligent possible"
Et si plaisir du jeu il doit y avoir, ce ne sera pas du rugby champagne, parfois appelé French Flair. Novès veut des voir cerveaux avec le maillot frappé du coq pour "être le plus intelligent possible sur le terrain, en partant du principe que d'abord pour jouer il faut gagner des ballons, et souvent bien défendre." Le sélectionneur tricolore pose les bases d'un jeu solide qui partira de la conquête puis dans un second temps de l'utilisation du ballon à bon escient. Car avant de se remettre à défendre, Novès espère que ses Bleus sauront quoi faire du ballon. "Un ballon gagné est très important, et qu'avant de le rendre à l'adversaire il faut quand même essayer d'en faire le meilleur profit", a précisé Novès qui continuera de travailler avec Serge Blanco qui s'occupe du comité de suivi à la FFR. Quant à savoir sur qui il va s'appuyer sur le terrain, le mystère reste entier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.