Nouveau Roland-Garros: la Fédération attend maintenant les permis
"Honnêtement, c'est sans appel". Pour huit des neuf points abordés, "le projet de la FFT est jugé supérieur au projet alternatif des associations, y compris pour le bilan carbone", a déclaré la Mairie de Paris. L'étude sur la "faisabilité technique et la pertinence fonctionnelle des projets d'extension" de Roland-Garros conclut par ailleurs que l'extension du stade vers l'autoroute A13 et non dans le jardin des serres d'Auteuil, ne résoudrait pas les dysfonctionnements actuels, notamment en matière de gestion des flux de spectateurs "en raison notamment d'un site relativement déséquilibré et de moindre dimension, et de la conservation d'un existant (le court N.1) contraignant les perspectives d'évolution".
Par ailleurs, les experts soulignent que le projet de couverture de l'A13 a un bilan carbone deux fois plus lourd que celui de la FFT, qui doit financer la quasi-totalité du projet à hauteur de 350 à 400 millions d'euros, assortis d'une subvention de 20 ME de la Ville de Paris. Un montant qui serait augmenté de quelque 80 ME en cas de réalisation du contre-projet.
Enfin, ce dernier nécessiterait de reprendre à zéro "toutes les procédures administratives déjà réalisées sur le projet porté par la FFT, se heurterait dans ce processus à des difficultés très importantes et pourrait faire l'objet de contentieux". Autant de délais qui empêcheraient le stade d'être opérationnel pour d'éventuels JO à Paris en 2024, selon la mairie de Paris et la Fédération.
Les opposants dépités
Les opposants au projet fédéral visant à mordre sur les serres d'Auteuil, un des points de désaccord entre les parties, se sont montrés plutôt déçus par les conclusions de l'étude. "Le patrimoine (...) ne peut pas être une variable d'ajustement de la politique d'équipement de la ville de Paris qui est en plus une ville où il y a très peu d'espaces verts" a déclaré l'un de leurs porte-parole.
Le rapport d'experts va maintenant faire l'objet d'une délibération sans vote mardi 26 mai au Conseil de Paris. La FFT, de son côté, attend la délivrance rapide du permis de construire par les services de la mairie de Paris. Permis qui doit être signé par les services des ministères de la Culture et de l'Ecologie. "J'espère que les permis ne tarderont pas. Chaque jour qui passe rend les choses de plus en plus problématiques", a souligné Gilbert Ysern, directeur général de la Fédération française de tennis et du tournoi parisien.
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