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O comme Ocre

Seule levée du Grand Chelem à se jouer sur terre-battue, le tournoi parisien est profilé pour les spécialistes de la surface. L'ocre en fait certainement l'un des tournois les plus spectaculaire et physique de la saison. Les échanges y sont longs et la patience est de mise, n'en déplaise aux grands attaquants.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Glissades spectaculaires, rebonds plus haut... L'ocre parisien oblige à bien des modifications dans les schémas de jeu des participants et à bien des rituels durant les matchs. Les joueurs tapent derrière leur semelle pour en retirer la terre, se frottent les yeux pour chasser la poussière qui s'y loge par bourrasques. C'est ce qui en fait tout son charme. La terre-battue est une surface de spécialistes. Elle demande des efforts de placements et surtout, une grande patience. Vraisemblablement la surface la plus lente de la saison, les joueurs doivent s'armer de courage pour conclure les échanges. La balle y rebondit si haut que conclure le point demande souvent une frappe de balle supplémentaire. Cette lenteur privilégie "le beau jeu". L'occasion de manœuvrer sur le court et d'utiliser toute la géométrie qu'offre les 23 mètres de long : amorties, lobs... la panoplie du tennisman complet y passe.Pas besoin, le plus souvent d'y avoir un service tonitruant pour y faire la différence (même si Robin Soderling démontre le contraire). Les joueurs privilégient les services placés, souvent le slice, qui permet à la balle de s'écraser et d'excentrer le joueur du court. Rafael Nadal, ou les Espagnols "traditionnels" le font à merveille. Répartis sur deux mois durant la saison (de début avril à début juin), les tournois sur terre-battue n'occupent qu'un petit espace calendaire mais offrent, paradoxalement, certaines des plus belles rencontres.

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