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On est allé au Davos du sport français

Pendant deux jours s'est tenue la grand messe de l'industrie du sport, lancée par Emmanuel Macron il y a un an : la Global Sports Week. 2000 professionnels de l'univers sportif ont pu discuter des grands défis du sport d'aujourd'hui et de demain. Mais un autre enjeu se jouait dans les couloirs grandioses du Carrousel du Louvre à Paris : le ballet des cartes de visite.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Welcome to everymoney... euh everybody, sorry". Bienvenue tout l'argent... euh tout le monde. Lucien Boyer s'est délicieusement emmêlé les pinceaux dans son discours inaugural. Il faut dire que le co-fondateur de la Global Sports Week (GSW) était entouré de billets verts ambulants ce jeudi. La GSW réunissait pendant deux jours (les 6 et 7 février) le gratin de l'industrie du sport, dans le but affiché de discuter des grands enjeux de demain. Mais au-delà des débats globalement consensuels, ces deux jours ont surtout nourri les échanges... de contacts.

"Travailler ensemble"

D'un côté, il y avait les conférences. Réchauffement climatique, place de la femme, réseaux sociaux, et le tout dans l'univers du sport : voilà les sujets qui ont occupé les plus de 2000 professionnels du sport qui ont fait le déplacement. Et ce n'était ni Neymar, ni Mbappé ni Jean-Michel Aulas qui faisaient et défaisaient le sport là-bas, mais Yannick Bolloré, de Vivendi, Guillaume de Montplanet, d'Adidas, ou encore Mathias Vicherat, de Danone.

Chacun s'installait autour d'une table placée au centre de l'amphithéâtre - bondé le premier jour, mais comme les cartes de visite s'échangent vite, un peu moins le lendemain. Et c'était parti, la "joute" pouvait commencer. Attention, pas de débats trop violents... les bretteurs ne voulant pas forcément se montrer très pugnaces face à un potentiel futur partenaire.

L'expression "travailler ensemble" a d'ailleurs été prononcée plus d'une trentaine de fois sur les deux jours, selon un décompte un peu approximatif de l'auteur de cet article qui a parfois succombé aux délicieuses odeurs de petits fours qui se promenaient un peu plus loin.

Plus loin, c'était l'autre facette de l’événement, la dimension parallèle à celle des conférences : le "Village", en fait un grand hall où chaque marque, chaque start-up avait son stand, et où, au centre, de petits groupes se formaient tout au long de la journée pour parler "merging" et "partnership". C'était aussi le lieu où, entre deux conférences, les simples spectateurs se faufilaient pour croquer discrètement dans des canapés aux couleurs improbables. 

Le débat certes, mais le réseau surtout

Symboles suprêmes de ces deux visages de la Global Sports Week, les Young Sportsmakers. Tout au long des deux jours, de jeunes gens étaient assis en rangée à l'arrière-plan des conférenciers. Ils étaient 50 en tout, et étaient censés représenter la "génération Z", face aux décideurs et chefs d'entreprise. Ils lançaient chaque débat en posant des questions plus ou moins (plutôt moins) incisives.

Mais choisissaient-ils vraiment les questions qu'ils voulaient ? Naomi, l'une des "Young Sportsmakers" : "Bien sûr !" Evidemment. "On se prépare depuis plusieurs jours. On a eu des thèmes prédéfinis sur lesquels il a fallu réfléchir." Ah... Déjà moins évident. "Et au final on leur (l'organisation, ndlr) donnait cinq questions, et ils choisissaient l'une des cinq questions". Ah oui. Bien sûr.

Alors pourquoi s'est-elle portée volontaire pour être "Young Sportsmaker" ? "Pour parler des grands sujets de demain... Et pour le réseau". 

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