Oscar Pistorius doit patienter
La commission "s'est réunie vendredi, et n'a pas pu s'occuper de tous les dossiers, y compris celui concernant Oscar Pistorius. Elle va se réunir de nouveau dans deux semaines pour se pencher sur ce cas", a indiqué Manelisi Wolela, porte-parole du département des affaires correctionnelles.
Incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014 pour abattue par balles sa petite amie Reeva Steenkamp dans sa maison en février 2013, Oscar Pistorius garde l'espoir d'être prochainement libéré. Selon la loi sud-africaine, tout prisonnier peut en effet effectuer une demande de remise en liberté surveillée pour bon comportement au bout d'un sixième de la peine. La commission des libérations anticipées avait d'ailleurs décidé de libérer Pistorius le 21 août dernier mais le ministère sud-africain de la Justice avait suspendu à la dernière minute cette décision, qualifiée de "hâtive" et "prématurée".
Vers une peine plus lourde ?
L'ancien athlète paralympique doit donc attendre de savoir si la commission va confirmer l'avis du ministre de la justice, auquel cas une date de sortie ne serait déterminée que bien plus tard. "Je ne sais pas ce qu'il va se passer. La commission peut confirmer la décision et décider de le libérer, mais elle peut aussi reconsidérer sa décision. Elle peut faire beaucoup de choses", avait indiqué Brian Webber, l'un des avocats de Pistorius.
Cette décision pourrait par ailleurs être contrariée par la décision du parquet de faire appel de la condamnation de Pistorius, considérant qu'il aurait dû être condamné pour "meurtre" et non pour "homicide involontaire". L'appel sera étudié par la Cour suprême d'appel en novembre, et Pistorius risque une peine bien plus lourde que celle rendue initialement. Surnommé "Blade Runner" en raison de ses jambes en lames de carbone, l'homme aujoud'hui âgé de 28 ans affirme toujours avoir cru qu'il s'agissait d'un cambrioleur quand il a tiré à quatre reprises à travers la porte des toilettes fermée à clé.
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