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Paralympiques 2018 : Marie Bochet, chercheuse d’or et porte-drapeau

A 24 ans, Marie Bochet sera la tête d’affiche de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de PyeongChang. Porte-drapeau de l’équipe de France et quadruple championne olympique en titre, la Chambérienne sera alignée sur les 5 épreuves de ski alpin et vise autant de titres olympiques, non sans négliger son rôle d’ambassadrice du handicap.
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (VLADIMIR ASTAPKOVICH / RIA NOVOSTI)

« Il est difficile de trouver meilleure ambassadrice du ski handisport français que Marie Bochet ». Son entraîneur Mickaël Charrière pose le décor. Il faut dire que la Française de 24 ans est l’une des grande stars de ces Jeux Paralympiques. Détentrice de 15 titres en championnats du monde, 5 gros globes de cristal et de 4 titres olympiques depuis ses débuts en compétition, Marie Bochet se pose comme la favorite en ski alpin de ces Jeux Paralympiques de PyeongChang.

Le ski comme passion naturelle

Née le 9 février 1994 avec une agénésie de l’avant-bras gauche, la Chambérienne, en « bonne petite montagnarde », comme elle le stipule sur son site officiel, n’a pas attendu plus tard que la maternelle pour chausser les skis au club des sports des Saisies. Si elle concourait avec les valides lors de ses premières compétitions, elle rejoint le club handisport d’Albertville lors de son entrée au collège. Très vite, Marie Bochet s’impose comme une incontournable de la discipline. A l’âge de 16 ans, elle participe à ses premiers Jeux à Vancouver (2010) où elle décroche deux 4e places très prometteuses en Slalom et Super-Combiné. La même année, elle remporte la Coupe du monde de Slalom debout qui lui ouvre les portes d’une carrière hors du commun.

Sa moisson à Sotchi

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Assise tout en haut du ski handisport, Marie Bochet a vécu sa première expérience en tant que porte-drapeau de la délégation française à PyeongChang. Dans un entretien à L’Equipe, elle avoue que son rôle en Corée du Sud « est un honneur mais ajoute de la pression » sans pour autant occulter le fait de «tout faire pour que cette équipe de France réussisse ». C’est pleine d’émotions que la skieuse française a défilé en tête du cortège tricolore, preuve que ce statut n’est pas moins sociétale que sportif. Consciente d’avoir « un rôle à jouer pour faire évoluer les mentalités, un peu comme une ambassadrice du handicap », Marie Bochet aura à cœur d’allier ouverture sur le monde paralympique et expertise pour pousser les 12 Français engagés vers la performance.

Prête à récidiver à PyeongChang

La skieuse a le mérite d'être claire : « J’ai encore envie de tout bouffer » mais sans oublier « de prendre du plaisir et m’éclater ». Une moisson tricolore passera forcément par sa tête de gondole. Au départ des cinq épreuves de ski alpin, où elle fait figure de grande favorite, Marie Bochet peut réussir ce qu’elle a frôlé l’an dernier : le Grand Chelem olympique. Elle ne cache pas avoir pour but de jouer sa carte dans chacune d’elles. Pour se faire, il faudra batailler avec sa principale concurrente, l’Allemande Andreas Rothfuss, revancharde après avoir été coiffée sur le poteau lors du Super-Combiné et du Géant il y a 4 ans. Son état de forme jouera en tout cas en sa faveur, la skieuse française a confié à L’Equipe se sentir « solide, que ce soit en vitesse ou en technique ». Une aubaine pour la délégation française, qui vise au moins aussi bien que les 12 médailles glanées à Sotchi.  

Si Marie Bochet avoue pour l’instant « ne pas se voir participer aux Jeux de Pékin », elle n’en ferme pas la porte pour autant. Mais, chaque chose en temps. Début des hostilités dès cette nuit, à partir d’1h30 du matin, pour la descente !

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