Paris 2024 : l'Agence de contrôles internationale procèdera à des tests antidopage "très avancés sur les délégations russe et biélorusse"

Un programme des contrôles antidopage est établi pour les Jeux de Paris 2024 en fonction des athlètes, de "leur origine, leur délégation mais aussi leur sport", a expliqué le directeur de l'ACI vendredi.
Article rédigé par franceinfo
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Un panneau indiquant le centre de contrôle antidopage lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver. (DAVID HECKER / AFP)

L'Agence de contrôles internationale (ACI) procèdera à des tests antidopage "très avancés sur les délégations russe et biélorusse" lors des Jeux olympiques de Paris 2024, a confié son directeur général Benjamin Cohen, vendredi 1er mars sur franceinfo. Pour établir un programme des contrôles antidopage pendant les Jeux, l'ACI "procède à des analyses des risques très poussés" et "classifie, bien entendu, les athlètes de par leur origine, leur délégation mais aussi leur sport", explique son directeur. Dans ce cadre, les athlètes russes et biélorusses, "de par le passé de dopage qu'il peut y avoir dans ces pays", sont placés "dans une catégorie que l'on estime plus à risque", précise-t-il, avant d'ajouter que d'autres pays composent cette catégorie, sans préciser lesquels.

Parmi les sports "les plus à risques" et donc surveillés étroitement, Benjamin Cohen cite la boxe et tous les sports de combat, l'athlétisme, l'haltérophilie ou encore le cyclisme, "par rapport à son histoire". Il donne en contre-exemple "des sports comme le tir à l'arc" qui "ont un aspect moins risqué au niveau de la physiologie sportive". Le directeur de l'ACI assure toutefois que les programmes antidopage sont faits de telle manière que "dès l'ouverture du village olympique, les athlètes auront été testés de manière harmonieuse".

Les "Enhanced Games" posent "un vrai problème de santé publique"

Benjamin Cohen a également été interrogé sur les "Enhanced Games" ou "Jeux améliorés", ce projet de compétition sportive internationale sans contrôle antidopage. Le projet est financé par un homme d'affaires australien et doit se dérouler en 2025. "Cet événement pose un vrai problème de santé publique", a dénoncé le directeur général de l’Agence de contrôles internationale. Ce genre d'événement "encourage" le dopage, "je pense qu'on va vite se retrouver avec des cas très graves", a-t-il déploré. "Si tout est permis, on va avoir des cancers, des arrêts cardiaques", a-t-il renchéri, affirmant voir déjà "des cas graves avec des jeunes filles qui n'ont plus leurs règles parce qu'on leur donne des substances pas possibles", malgré les contrôles antidopage. "Je pense que les gouvernements devraient se positionner sur un projet comme celui-là."

Il estime en outre que ces "Enhanced Games" ne sont "pas du tout dans les valeurs intrinsèques du sport" et de "l'esprit sportif". "Je pense d'ailleurs que les gens qui vont voir les résultats pendant les Jeux olympiques de Paris préfèrent voir des athlètes en bonne santé qui ne se dopent pas et dont les résultats sont issus de leur travail et pas des prouesses d'un médecin ou d'un autre", a-t-il enfin déclaré.

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