Paris en rodage, Ibra en roue libre
Et dire qu'il n'est pas encore à 100%! Auteur d'un doublé alors que le PSG était mené 2-0, Zlatan Ibrahimovic a sonné la révolte et enflammé le Parc des Princes. En grande difficulté en première période comme l'ensemble de ses coéquipiers, "Ibra" a ensuite sorti la panoplie du guerrier, faisant aussi bien parler sa puissance physique phénoménale que sa fine technique. Une rage de vaincre qui n'a pas échappé au public, qui sautait sur la moindre occasion pour s'époumoner en hurlant le nom de son héros suédois.
Lavezzi trop brouillon, Ménez maladroit
Le bilan est plus mitigé pour le reste de l'équipe. La recrue argentine Lavezzi a fait preuve de bonne volonté mais connaît encore un déchet problématique dans le dernier geste, tout comme Ménez, particulièrement maladroit face aux Merlus. Marco Verratti, le jeune prodige italien, a lui montré toute l'étendue de sa palette technique mais aussi quelques défauts de jeunesse : une tendance à trop vouloir aller au duel alors qu'une simple passe suffirait ainsi qu'une grande faculté de conservation de balle qui lui fait parfois ralentir le jeu.
Une défense fébrile
En défense, si le tableau est moins noir que les analyses d'après-match le laissent penser, certains gros ratés de l'arrière-garde parisienne ont de quoi semer le doute au sein d'un club programmé pour tout écraser sur son passage en L1. Trop lent, Alex a été en difficulté face à la vivacité des attaquants adverses. Des lacunes qui pourraient permettre à Mamadou Sakho, qui postule aussi pour une place aux côtés de Thiago Silva, de tirer son épingle du jeu. Plus tranchant, à l'aise sur les duels, Sakho a plutôt bien géré les situations chaudes. Tout reste ouvert dans ce secteur de jeu et il reviendra à Carlo Ancelotti de trancher.
Le PSG sait à quoi s'en tenir
Le PSG a eu face aux Merlus un aperçu de ce qui l'attend cette saison : des adversaires surmotivés à l'idée de se payer les nouveaux riches parisiens. Ancelotti a ainsi reconnu que ses joueurs avaient perdu de leur lucidité après l'ouverture du score rapide de Lorient sur un but contre son camp de Maxwell: "Les joueurs se sont énervés, il y a eu du déchet avec des passes et des contrôles manqués".
De bon augure pour la suite
Il n'empêche, la force de frappe aperçue en deuxième période laisse présager des jours meilleurs pour ce PSG remodelé à coup de millions. Le retour des quelques absents de marque (Pastore, Thiago Motta, Thiago Silva) devrait lui aussi permettre au club de la capitale de retrouver une meilleure cohésion. L'équipe se construit et les automatismes devront rapidement être trouvés. Mais Lyon et Lille, respectivement vainqueur de Rennes et Saint-Etienne à l'extérieur, n'ont pas l'intention d'attendre.
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