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Pas de rappel pour les anciennes gloires

Anciens membres du Top5, Lleyton Hewitt, Nikolay Davydenko et David Nalbandian ont tous trois été éliminés dès le 1er tour de Roland-Garros. Les trois trentenaires ont connu leur lot de blessures, ce qui explique leur retrait relatif du devant de la scène.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

La cheville ou le pied pour l'un, le poignet pour l'autre, la hanche pour le troisième. Cela fait un bon moment que Lleyton Hewitt, Nikolay Davydenko et David Nalbandian subissent le poids des ans. Et la litanie des blessures qui accompagnent l'usure physique pour trois joueurs dont les débuts sur le circuit datent de la fin des années 90. Près de quinze années à parcourir le monde, à se battre sur chaque coup de raquette, et les voilà bien plus proches de la retraite. Mais ils gardent l'envie de continuer. A Paris, cela n'a pas fonctionné.

3h50 de combat pour Hewitt

N.1 mondial en 2001, Lleyton Hewitt (31 ans) arrivait à Roland-Garros avec deux gros handicaps. Le premier: cette 12e apparition ici représentait son retour sur le circuit après trois mois d'absence. Le deuxième: n'avoir jamais brillé à Paris, lui qui n'a jamais fait mieux qu'un quart de finale. Tombé au 176e rang mondial, il avait bénéficié d'une invitation pour intégrer le tableau final, et affronter Blaz Kavcic. Le Slovène avait déjà battu l'Australien sur le court rapide de Winston-Salem en 2011. La terre-battue ne l'a pas plus perturbée. Le goût du combat toujours omniprésent, Hewitt s'est battu comme un beau diable, résistant durant 3h50 avant de s'incliner 7-6 (7/2), 6-3, 6-7 (4/7), 6-3. Sa 52e participation à un tournoi du Grand Chelem n'a pas été couronné de succès. "Je n'étais pas à 100% dans mes déplacements, mais c'est très mental aussi", remarquait-il. "Il faut que je compense l'absence des deux dernières années. Quand on revient après une intervention chirurgicale, on a toujours aussi faim, on a envie de taper des balles."

Davydenko demi-finaliste à Nice la semaine dernière

Pour Nikolay Davydenko (30 ans), les années passent et les montagnes russes deviennent de plus en plus importantes. L'ancien 3e joueur du monde a de plus en plus de mal à trouver de la constance dans son jeu et ses résultats. Capable de perdre au 1er tour à Rome contre le 96e mondial avant d'enchaîner avec une demi-finale à Nice, l'actuel 47e joueur du monde n'a pas gagné un seul set dans ce tournoi 2012, tombant contre l'Italien Andreas Seppi (N.22) 6-3, 7-6 (7/5), 7-5. C'est mieux que de perdre contre le 227e mondial, ce qui lui était arrivé l'an dernier au 2e tour. Mais avec le talent dont il est encore capable, Nikolay Davydenko se dirige paisiblement vers la fin de carrière. Avec quelques éclats tout de même.

Nalbandian en demi-finale en 2004

Quant à David Nalbandian (30 ans), il pouvait venir hanter les prochaines nuits de Roger Federer. S'il avait passé ce 1er tour, il aurait affronté le Suisse pour la 20e fois, l'ayant dominé à 8 reprises. Depuis très longtemps, tout le monde sait que l'Argentin a les moyens de battre n'importe qui. C'est d'ailleurs l'un des rares à avoir dominé les deux monstres (Nadal et Federer) du temps de leur suprématie sans partage sur le circuit. Monté jusqu'au 3e rang de la hiérarchie mondiale, il ne s'est pas offert ce cadeau, le 40e mondial s'inclinant contre le Roumain Adrian Ungur, 92e mondial, 6-3, 5-7, 6-4, 7-5. L'homme avait déjà posé des problèmes à Nalbandian lors du 1er tour de Coupe Davis, sur la terre argentine, le poussant aux quatre manches malgré le soutien populaire. Qu'il est loin le temps où David Nalbandian atteignait les demi-finales à Paris. C'était en effet en 2004. "Chaque année, c'est plus difficile", constatait l'Argentin. "Il y a de nouveaux joueurs. le rythme est de plus en plus difficile. Après trois opérations, c'est très difficile de retrouver le niveau que j'ai connu à un moment".

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