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Paul-Henri Mathieu: "C'est un combat émotionnel"

Engagé dans le parcours du combattant des qualifications de Roland-Garros, Paul-Henri Mathieu poursuit son aventure, en se qualifiant pour le 3e tour. "C'est un combat, pas tennistique mais émotionnel, contre moi-même", expliquait-il après son match. Les circonstances de sa présence cette semaine à Paris demeurent présentes, mais il n'en parle pas.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Je savais en commençant ces qualifs que ce serait un combat, pas tennistique mais émotionnel, contre moi-même. Pour l'instant je suis en plein dedans. J'avais trois finales à jouer, pour le moment j'en ai gagnées deux. Il m'en reste une à disputer." Qu'entend-il par combat émotionnel ? "Ca ne s'explique pas. Enfin, ça s'explique, mais je le ferai plus tard".

"Je vaux bien plus que ça"

Voilà l'état d'esprit de Paul-Henri Mathieu dans ces Internationaux de France. Privé de wild-card par les organisateurs, alors qu'il dispute son dernier Roland-Garros, l'Alsacien avance. "A l'entraînement, mon niveau est bien supérieur à ce que je produis. On sait qu'on doit passer par des moments difficiles sur le terrain. Il faut lutter contre soit-même pour passer au-dessus." PHM lutte contre lui, et contre une rage qu'il pourrait ressentir face à son sort: "Je ne peux pas avoir de rage. Ce n'est pas dans la rage qu'on règle les choses ou qu'on trouve des solutions. Je ne veux pas en avoir. Ca me desservirait, et ça servirait d'autres." C'est dit, simplement, franchement. Sans en rajouter. Tout est sous contrôle. "Ce serait un moteur absurde et inutile. Aujourd'hui, je vaux bien plus que ça."

"Ca m'a demandé beaucoup de réflexion"

Et le public le reconnaît comme tel. Comme lors de son 1er tour, le court 6 a été rempli de bout en bout. Le public, chauffé à blanc par le match et le soleil, n'a pas lésiné sur les encouragements, même quand il était mené 5-3 dans le 1er set. "Je ne suis pas sûr que si j'avais joué dans un autre endroit, avec un peu moins de monde, ça se serait passé aussi bien. Ce public derrière moi, c''est un carburant essentiel, qui me permet d'oublier beaucoup de choses. La douleur, la frustration, rester positif."

Pour son 17e Roland-Garros, Paul-Henri Mathieu veut garder l'âme pure: "Si j'étais en mission, je serais dans la revanche. Je ne le suis pas." Il reconnaît néanmoins avoir pris la décision de participer à ces qualifications le matin de son 1er tour: "Ca m'a demandé beaucoup de réflexion." Il est à une victoire d'obtenir une récompense qu'il mérite.

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