Pavlyuchenkova dans la cour des grandes ?
Si beaucoup ne la voyaient pas forcément atteindre les quarts de finale à Roland Garros, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, tête de série N.14, n'est pas, elle, vraiment étonnée par sa performance. Dans l'histoire des poupées russes qui marquent l'histoire du tennis depuis une vingtaine d'année, la jeune native de Samara au redoutable coup droit, commence à ouvrir un chapitre. Et ceux qui la suivent depuis longtemps ne s'en étonnent guère. À 15 ans, la joueuse au nom imprononçable semait la terreur chez les juniors. À 19 ans (elle en aura 20 en juillet), celle qui fut un temps pensionnaire de l'académie Mouratoglou, est actuellement, avec sa 15e place à la WTA, la plus jeune joueuse classée parmi les quarante meilleures mondiales. Une progression énorme puisqu'elle était 45e en 2008 et 21e en 2010.
Moins connue que ses compatriotes, elle possède pourtant toute la panoplie pour réussir sur terre. Certes, elle n'a fait mieux en Grand Chelem qu'un 16e de finale en Australie, mais elle a trois titres à son palmarès dans les deux dernières saisons.
Le tableau féminin étant particulièrement dégagé, depuis les chutes de Wozniacki et Clijsters puis de Zvonareva, qu'elle a elle-même sortie du tournoi, il serait imprudent de diminuer la chance qu'elle peut avoir de se sortir du piège devant la tenante du titre Francesca Schiavone. Et il ne serait peut-être pas inutile non plus de d'entraîner à apprendre son son imprononçable patronyme : Pavlyuchenkova. Parce que, si cette jeune femme au fort caractère et aux coups punitifs jouera le premier quart de finale de sa carrière dans un tournoi majeur il serait étonnant qu'il s'agisse du dernier.
Derrière elle, toute la Russie attend d'autres stars aux côtés de Sharapova. La solide joueuse installée à Moscou pourrait devenir, si elle poursuit sur cette lancée, une une tête d'affiche comme le circuit féminin en manque cruellement actuellement.
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