Cet article date de plus de deux ans.

Pelote basque : professionnels et amateurs réunis à Biarritz pour les championnats du monde

Pendant une semaine, Biarritz devient la capitale mondiale de la pelote basque en accueillant les championnats du monde. Un évènement qui rassemble amateurs et délégations professionnelles. 

Article rédigé par Bixente Vrignon - avec France Bleu Pays Basque
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le fronton couvert de Jai Alai à Biarritz accueillera des rencontres du championnat du monde de pelote basque.  (BIXENTE VRIGNON / RADIOFRANCE)

C'est le rendez-vous mondial de la pelote basque. 400 joueurs, venus d'une trentaine de pays, vont se disputer 18 médailles d'or lors des championnats du monde de pelote, qui s'ouvrent dimanche 23 octobre à Biarritz. Pendant une semaine, le monde de la pelote va se retrouver sur la côte basque.

Cet événement rassemble à la fois des professionnels bien payés, mais aussi de purs amateurs, arrivés un peu plus tôt pour s'entraîner. 

 Adriana Coto Bonilla, joueuse de pala venue du Costa Rica.  (BIXENTE VRIGNON / RADIOFRANCE)

"C'est vraiment une surprise pour moi", confie Adriana Coto Bonilla, venue du Costa Rica et joueuse de pala en fronton. Elle découvre une nouvelle planète : "Je suis danseuse classique, j'ai commencé à jouer il y a un an parce que c'est très esthétique. Participer à un mondial à 18 ans, c'est vraiment incroyable, peu de jeunes ont ma chance !"

"C'est un rêve, une fierté, et un objectif accompli."

Adriana Coto Bonilla, joueuse de pelote du Costa Rica

à franceinfo

Cette compétition en France est pour elle une étape. "Mon objectif, c'est le championnat des moins de 22 ans, et les Jeux panaméricains au Chili", explique-t-elle. La mission la plus importante pour elle sera de "bien représenter le Costa Rica". 

Des disparités entre les délégations

Un profil d'amatrice, venu d'un tout petit pays, qui tranche avec le professionalisme et l'importance de la délégation mexicaine. C'est Heriberto Lopez Molotla, ancien joueur, qui entraîne les équipes mexicaines, et il n'est pas venu pour rien : "Notre objectif à Biarritz, c'est de devenir champions du monde en individuel et par équipe". Lui a déjà disputé cinq mondiaux, et est surnommé "loquillo", le "foufou". "J'ai été champion du monde individuel et par équipe. Mon surnom vient de ma façon de jouer, de ma capacité à occuper tous les postes", explique-t-il. 

Heriberto Lopez Molotla, entraîneur de la délégation du Mexique. (BIXENTE VRIGNON / RADIOFRANCE)

Comme en France, le ministère des Sports subventionne ses équipes nationales au Mexique. Mais ce n'est pas le cas dans tous les pays, comme aux Etats-Unis, où l'aspect financier est un vrai souci. "Aucune aide, et ça devient un problème", résume Alain Saldumbide, l'un des entraîneurs de la délégation qui se sent démuni. "Les joueurs des Etats-Unis se paient le voyage, le logement, la nourriture. La moitié des joueurs viennent des Etats-Unis, de Californie, de San Fransisco et Los Angeles, les autres vivent au pays basque côté français et espagnol", explique-t-il, précisant que tous ont la double nationalité.

La pelote n'a pas la même place aux Etats-Unis qu'en Amérique du Sud. Quand une médaille au mondial apporte la gloire aux Mexicains ou aux Argentins, elle ne fera pas sortir de l'anonymat les joueurs américains. 

Biarritz accueille le mondial de pelote basque - Le reportage de Bixente Vrignon

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.