Pendant le confinement, soignez aussi votre alimentation !
Depuis mardi 17 mars, à 12h, un confinement quasi-identique à celui de l’Italie a été instauré sur le territoire français. Aucune sortie - sauf les cinq exceptions précisées par le gouvernement - n’est autorisée. Alors après une semaine de réclusion chez soi, se maintenir en forme n’est pas toujours chose facile, qu’on soit seul ou en famille. Le ministère des sports a d’ailleurs rapidement rendu disponible des conseils sur son site pour pratiquer une activité physique quotidienne, pour les enfants et les adultes. Plusieurs applications et de nombreux comptes sur les réseaux sociaux vous proposent aussi des contenus pour ne pas s’alourdir. « Il faut maintenir son activité physique, du moins essayer de bouger chez soi, car diminuer sa pratique physique, sans modifier ses apports, voire en les augmentant, peut provoquer une prise de poids », alerte Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste.
Mais la pratique physique seule ne suffit pas. Bien se nourrir est aussi essentiel pour garder une bonne hygiène de vie malgré le confinement. « Il faut essayer de manger équilibré, avec des légumes, des potages, des salades », détaille Florence Foucaut. Réduire les quantités est aussi un bon réflexe à adopter pour cette spécialiste. « Si on diminue son activité physique, les besoins nutritionnels seront forcément moindres. Il est donc conseillé de réduire un peu ses portions, pour ne pas se retrouver avec un apport calorique qui soit supérieur aux dépenses. »
Quels aliments sont à éviter ?
Si les légumes, potages et salades ont la côte en ces temps de confinement, les féculents eux, l’ont un peu moins. Apportant davantage de calories, d'énergie et de sucres complexes, « ils sont à préférer le midi, avec une consommation qui ne dépasse pas les 100g », explique Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste. La consommation d’alcool est, elle aussi, à surveiller car le confinement peut inciter à multiplier les apéros. Et les apports caloriques sont encore une fois non-négligeables.
Et les fruits secs, bonne ou mauvaise idée ? « Bonne, mais avec modération, sourit la diététicienne-nutritionniste. Ils ne font pas partie des aliments que l'on a l'habitude de consommer. Ça a un réel intérêt, mais c'est calorique et très gras. Donc si on souhaite les intégrer dans les apports caloriques de notre journée, il faut réduire un peu ailleurs. »
Même si le confinement nous fera forcément modifier nos habitudes alimentaires, Florence Foucaut alerte sur le fait que « l'aliment peut vite devenir, pour certains, un réconfort qui se traduit souvent par les produits sucrés, ce qui entraîne donc des apports supplémentaires ».
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Profiter du confinement pour cuisiner
Et si, on trouvait dans ce confinement des avantages ? Et si, il nous permettait de nous remettre (ou de nous mettre tout simplement) à la cuisine maison et familiale, où l’équilibre des apports et la variété des plats sont les maîtres mots ? « Cuisiner avec les enfants est un moyen de les éduquer à la nutrition et à l’apprentissage du goût. Redécouvrir les repas familiaux peut être bénéfique », ajoute Florence Foucaut.
Malgré le télétravail généralisé sur l’Hexagone, il est primordial de garder de vrais temps de repas, insiste la spécialiste. « Il est important de structurer le plus possible sa journée. Ainsi, chacun doit délimiter les temps de travail, d’école à la maison, des pauses ainsi que des repas. Aussi, on évite le grignotage, même si c’est très tentant car les placards sont plein, et que beaucoup de Français ont fait des réserves … »
Rien n’interdit cependant un petit plaisir, s’il reste occasionnel. Mais, indique Florence Foucaut, pour les parents, il faut être vigilant. « Comme les enfants sont à la maison, on aura davantage tendance à prendre le goûter avec eux. Donc, ce sera forcément un apport supplémentaire. Toutefois, respecter les jours de la semaine est important. Pour cela, pourquoi pas réaliser un gâteau chaque dimanche avec ses enfants pour marquer la fin de semaine. »
"Les enfants s'auto-régulent plus rapidement que les adultes"
Si les adultes doivent être vigilants à leur consommation, les enfants, eux, n’ont pas besoin d’un régime alimentaire particulier. « Le métabolisme de l’enfant est différent, puisqu’il ne va pas consommer s'il n'a pas faim. Il s'autorégule plus rapidement que les adultes », indique la diététicienne-nutritionniste. Car, ajoute-t-elle encore, l'enfant dépense plus d'énergie qu'un adulte. « Ainsi, il ne faut pas tomber dans la restriction pour les enfants car c'est déjà extrêmement compliqué pour eux, entre le contexte scolaire qui est particulier, et le fait de pas pouvoir sortir. » Mais n'oubliez pas non plus les quelques exercices quotidiens, si vous le pouvez. En plus des bienfaits pour votre corps, c'est bon pour le moral !
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