Pi, fer de lance de l'équipe de France
Au stade Pierre de Coubertin, entièrement relooké pour l'occasion (moquette et verdure), la délégation française espère que sa vedette jouera juste sur les terrains. Une partition sans fausse note, avec exactitude et précision, ce qui fait habituellement sa force. En tout cas, elle a le nom pour. Hongyan Pi "3.14" comme certains aiment à la surnommer, né à Chongqing il y a 29 ans, aurait pu renforcer l'armada chinoise. Après avoir évolué avec l'équipe nationale de Chine, la licenciée du club de Bordeaux St-Bruno a choisi, pour le plus grand bonheur de la France, de porter les couleurs tricolores, elle qui a été naturalisée française un matin de l'été 2004. Depuis, Pi a connu de nombreux succès. Décrochant non sans mérite la médaille d'argent lors des Championnats d'Europe à Genève, en 2004, ses performances de hautes voltes la placent en haut de l'échiquier mondial l'année suivante.
Son objectif ? Etre sur le podium
Pour ce Mondial parisien, qui se déroule au sein de son second "chez elle", avec la Chine, la Française espère toiser les hauteurs du podium et conquérir les sommets du monde, elle qui rêve de remporter le titre mondial. Dispensée de premier tour, Hongyan fera ses débuts dans la compétition mercredi. Elle affrontera l'Ukrainienne Elena Prus, classé 81e mondiale. Autant dire, un adversaire à sa portée.
Du côté des hommes, les espoirs tricolores se fondent sur deux joueurs en particulier. Brice Leberdez et, à un degré moindre, Simon Maunoury, Matthieu Lo Ying Ping s'étant fait éliminé dès le premier tour par le Russe Vladimir Ivanov (21-17, 21-13). Joueurs sans complexe, une émulation s'est créée autour de ce duo. Fabrice Vallet, l'entraîneur national, parle de ces deux protégés avec enthousiasme. " Je suis impatient de les voir à Paris. Ils ne se fixent aucune limite et adorent être confrontés à plus forts qu'eux", confie-t-il. Pour préparer cette échéance de grande importance, les deux comparses ont travaillé, en compagnie de Vallet, avec Zhou Junling, un entraîneur chinois. Histoire de comprendre, peut-être, la mécanique du pays faiseur de champions, dont le seul bruit retentissant, est celui du succès.
Par Rayan Ouamara
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