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Portugal Masters : trois Français jouent leur place en élite

Trois des treize Français engagés sur le Tour Européen jouent jusqu'au 23 octobre une grande partie de leur avenir en première division sur les fairways du Portugal Masters. Ils doivent impérativement performer pour éviter la rétrogradation.

Article rédigé par Fabrice Rigobert, Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 Le Portugal Masters, du 20 au 23 octobre 2016. (LAURENCE MOUTON / MAXPPP)

Ils s’appellent Edouard Espana, Thomas Linart et Clément Bérardo. Leur point commun est de défendre au Portugal Masters, qui se termine dimanche 23 octobreleur place dans l’élite du golf européen. Ils doivent marquer suffisamment de points pour conserver leur droit de jeu et éviter la relégation en deuxième division, le Challenge Tour.

Le reportage de Fabrice Rigobert.

La pression est importante lorsque l’on est dans ce type de situation, confie Mike Lorenzo Vera, 86ème du classement européen, qui vient lui de conserver sa carte pour l’année prochaine. Car sur le terrain, on ne joue plus de la même façon : "Les décisions sur le parcours sont tronquées par rapport aux cadors ou aux joueurs qui ont déjà conservé leur carte. Il y a certains risques que l’on ne peut pas prendre. S’il y a des risques à prendre, est-ce qu’ils en valent la peine ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux y aller un peu plus tranquille et assurer les points ? "... Autant de questionnements qui "affaiblissent le niveau de jeu", selon Mike Lorenzo Vera.

Rester dans les 110 premiers à tout prix

Il faut rester parmi les 110 premiers du classement pour conserver sa place en première division. A la 241ème place, Edouard Espana doit gagner le Portugal Masters. Clément Bérardo , 148ème, doit quant à lui réaliser un top 10 et Thomas Linart, 124ème, a l’obligation de faire un Top 15.

Sur le Challenge Tour, vous avez dix fois moins d'argent de gains à gagner que sur le Tour européen

Patrice Barquez, de la Fédération française de golf

franceinfo

Difficile de jouer la peur au ventre. Il faut dire que les enjeux financiers sont de taille. La différence entre les deux divisions est très importante. "Entre le Tour Européen et le Challenge Tour, vous avez à peu près les mêmes tournois, les mêmes destinations. Donc l'enveloppe de frais est à peu près la même, sauf que sur le Challenge Tour, vous avez dix fois moins d'argent de gains à gagner que sur le Tour européen [....] 200 000 euros de dotation globale en moyenne sur le Challenge Tour et deux millions d'euros sur le Tour Européen", confie Patrice Barquez, ancien joueur professionnel et responsable du secteur professionnel à la Fédération française de golf. Une saison pour un joueur pro peut coûter jusqu’à 100 000 euros par an en voyage, salaires de caddie et d’entraîneur.

Raphaël Jacquelin vise une place en finale

Pour l’instant, Edouard Espana est 6ème du classement provisoire après deux tours, à trois coups du leader. Clément Bérardo et Thomas Linart sont à la hauteur de la 44ème place, à quatre coups seulement du Top 10. Les portes de l’élite ne se sont pas refermées et notez qu’en cas de contre-performance, ils pourront encore participer aux qualifications de fin de saison, qui sont toutefois beaucoup plus aléatoires et difficiles. 

Raphaël Jacquelin lors du deuxième tour des Portugal Masters le 21 octobre 2016. (FRANCISCO LEONG / AFP)

Pour Raphaël Jacquelin, également 6ème au Portugal, l’objectif est tout autre. 82ème joueur européen, il vise une belle performance pour tenter d’entrer dans le Top 60 afin de participer à la grande finale du Tour Européen dans trois semaines à Dubaï.

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