Pour Coe, les accusations de dopage visant l'athlétisme sont "une déclaration de guerre"
"La contre-attaque commence maintenant", assure dans un communiqué le double champion olympique du 1.500 m (1980, 1984), désormais âgé de 58 ans. "C'est une déclaration de guerre contre mon sport. Dans l'histoire de notre sport rien n'autorise ce genre d'attaque concernant notre capacité et de notre intégrité en matière de contrôle antidopage". Lord Coe lutte actuellement avec l'ancien perchiste ukrainien Serguei Bubka pour succéder le 19 août à Lamine Diack, l'actuel président de l'IAAF. Dans son documentaire samedi, détaillé par le Sunday Times dimanche, ARD basait ses accusations sur 12.000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 et concernant 5.000 athlètes, une base de données détenue par l'IAAF.
"Personne ne doit sous-estimer la colère ressentie dans notre sport, avait auparavant déclaré Coe à la BBC. C'est nous qui avons montré la voie de l'antidopage. Suggérer que d'une certaine façon nous avons au mieux laissé faire et au pire été complice en couvrant le phénomène, n'est confirmé en rien par notre action lors des 15 dernières années". "En tant que sport, c'est nous qui avons tracé le chemin des tests hors-compétition, des laboratoires accrédités", poursuivait-il avant de reconnaître des problèmes massifs avec certaines nations. "Oui, nous avons des pays qui nous posent problème et un nombre incroyable de difficultés, mais dire que nous n'enquêtons pas ou que nous détournons le regard ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité", estime-t-il encore.
"C'est hypocrite de la part de l'IAAF de passer deux jours à ce qu'elle décrit comme une enquête +minutieuse+ sur les problèmes que nous avons soulevés et ensuite tenter de qualifier cette histoire de sensationnaliste, a réagi The Times ensuite. "Le dopage sanguin est difficile à prouver mais des taux suspects sont de forts indicateurs. En refusant les critiques, l'IAAF remet sérieusement en cause son engagement véritable à ses devoirs fondamentaux sur la gestion de son sport et la protection des athlètes propres", continue le quotidien.
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