Premier League - Boxing Day : pas d'affiches mais des pièges et de l'enjeu
"Le titre de champion d'Angleterre ne se joue pas au Boxing Day", déclarait Sir Alex Ferguson, ancien entraîneur de légende de Manchester United. "Mais il peut s'y perdre". Liverpool en avait fait l'amère expérience lors de la saison 2013-2014. Leader au moment d'aborder la période des fêtes, les Reds concèdent deux défaites sur les trois matches joués en une semaine, dont celui le jour du Boxing Day. En mai, Liverpool échoue à glaner un titre, absent au palmarès depuis 1990.
Certes, ne pas passer de bonnes fêtes, niveau football, n'insinue pas à une perte de titre en fin de saison. Huit leaders à Noël ont été sacrés en fin de saison mais les deux échecs (2008-2009 et 2013-2014) sur la décennie sont à mettre au débit de Liverpool. En 2013-2014, le club est défait par Manchester City lors du Boxing Day. Des Citizens qui seront sacrés quelques mois plus tard avec deux points de plus que Liverpool...
Manchester City : ne pas laisser Liverpool s'échapper
Cette saison, les Reds se présentent de nouveau avec le statut de leader, avec quatre points d'avance sur City. Liverpool a ravi le trône à ses rivaux depuis trois journées. Les hommes de Jürgen Klopp ont surtout profité de la baisse de régime des Citizens. Les champions en titre ont perdu deux de leurs trois dernières rencontres de championnat (contre Chelsea et Crystal Palace), tandis que les Reds enfilent les victoires comme des perles : sept à la suite. Mohamed Salah, onze buts en Premier League, et les siens n'ont également toujours pas connu la défaite cette saison. "Nous avons bien réussi jusqu'à présent mais nous devons encore faire mieux", estime Jürgen Klopp.
Manchester City n'a donc pas le droit de laisser filer de nouveaux points. "Nous sommes en décembre et nous allons essayer de récupérer et de nous remettre à gagner", déclarait Pep Guardiola suite à la déconvenue face à Palace samedi. Ce mercredi, ses protégés se rendent à Leicester, récent vainqueur de Chelsea, puis à Southampton. Liverpool, en revanche, hérite d'un match plus simple, sur le papier, face au quinzième Newcastle. Avant de recevoir Arsenal, affiche de la 20e journée samedi. Le tout menant au duel tant attendu au Royaume-Uni : Manchester City - Liverpool, le 3 janvier. Il sera donc nécessaire d'avoir un capital points et confiance au maximum avant le choc, le premier de 2019.
Tottenham, Chelsea et Arsenal : suivre la cadence avec l'Europe en vue
"C’est un désastre. On ne parle plus du titre. On ne peut pas gagner ces matchs. On ne peut pas lutter. Peut-être que c’est un problème de mentalité. C’est stupide". Les mots de Antonio Rüdiger, défenseur allemand de Chelsea, ne sont pas tendres envers son équipe. Samedi dernier, les Blues ont chuté à domicile face à Leicester. Une défaite qui a laissé filer Tottenham, avec cinq points d'avance. L’enchaînement des trois journées (Watfort, Crystal Palace, Southampton) s'avère être un vrai test pour les hommes de Maurizio Sarri en vue de la seconde partie de saison. Pour une équipe qui avait pourtant dominé Manchester City le 8 décembre (2-0).
Pour les Spurs, la pression est également présente, car ils tutoient le duo de tête. Tottenham n'a que deux points de retard sur City et possède un calendrier commode sur le papier : Bournemouth (8e), Wolverhampton (10e) et Cardiff (17e). Harry Kane et ses coéquipiers, en cas de succès lors des deux premiers matches, pourront s'immiscer dans le top 2, profitant du duel City-Liverpool.
Chacune des trois équipes de Londres devra affronter un membre du top 10 lors de l’enchaînement des trois journées. Mais Arsenal aura l'adversaire le plus coriace : Liverpool, le 29 janvier. Quant au Boxing Day, les Gunners se déplacent à Brighton avec l'ambition de relancer une série de victoires.
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Manchester United : confirmer et enchaîner
Ole Gunnar Solskjaer connait bien cette période de fêtes. Le Norvégien a passé neuf ans à jouer en Angleterre, à disputer le mythique Boxing Day. Sauf qu'il ne porte plus le maillot de Manchester United, mais le costume d'entraîneur. Remplaçant José Mourinho limogé la semaine dernière, Ole Gunnar Solskjaer a comme ravivé la flamme des Red Devils en un match : une écrasante victoire face à Cardiff (1-5), un jeu enthousiasmant, de l'initiative.
Mais cet état euphorique ne doit pas être éphémère pour United et son entraîneur. Sixième au classement, le club compte huit points de retard sur Arsenal et Chelsea. Encore loin donc de la dernière place européenne du championnat anglais. Pour continuer à se redresser et croire à l'Europe l'an prochain (sauf si United remporte la Ligue des Champions), les Reds Devils doivent faire le plein, dans un programme à leur portée : Huddersfield, Bournemouth et Newcastle.
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