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Présidence de la FIFA : Platini out, voici les cinq candidats déclarés passés au crible

L’élection pour décider du successeur de Sepp Blatter se déroulera le 26 février prochain. De Jérôme Champagne au Prince Ali, en passant par Gianni Infantino, le Cheikh Salman ou Tokyo Sexwale, découvrez les cinq candidats déclarés à avoir reçu les cinq parrainages nécessaires pour se présenter.
Article rédigé par Geoffrey Steines
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les cinq candidats à la présidence de la FIFA

Gianni Infantino

C’est la surprise du chef. Après avoir apporté dans un premier temps son plein soutien à Platini, le Comité exécutif de l’UEFA, qui réunit les 54 fédérations membres, a finalement choisi d’envoyer Gianni Infantino en deuxième rideau. Le secrétaire général de l’instance européenne et bras droit de son président, rendu célèbre par sa participation aux tirages au sort de Coupes d’Europe, est un avocat de formation rompu aux mécanismes du football. Quadrilingue, Infantino dispose de l’expérience nécessaire pour représenter une alternative crédible. Ce proche de Platini, entré à l’UEFA au même moment (en 2007), débarque dans la course pour pallier la défection de l’ancien capitaine des Bleus. Il sera le candidat de l’Europe, un candidat sérieux et crédible bénéficiant d’une expérience certaine.

Cheikh Salman

Président de la Confédération asiatique depuis 2013, membre de la famille royale du Bahreïn, le Cheikh Salman est un fin connaisseur de la FIFA, dont il occupe actuellement un poste de vice-président. Mais ce désormais ex-soutien de Platini a un gros caillou dans sa chaussure : des organisations de défense des Droits de l’Homme l’accusent d’avoir joué un rôle dans la torture d’athlètes et de footballeurs lorsqu’il était président de la Fédération bahreïnie, en 2011. "Je ne peux pas nier quelque chose que je n'ai pas fait, a-t-il indiqué à la BBC, reprenant le refrain de la théorie du complot. Ces accusations ne me sont pas seulement nuisibles, mais me font mal." D’autant qu’elles pourraient lui coûter bon nombre de voix au moment du scrutin, notamment en Europe.

Tokyo Sexwale

Le Sud-Africain s’avance avec l’étiquette de représentant de l’intégrité dans ce scrutin. Ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela et administrateur de la Fondation qui porte le nom de l’ancien président de l’Afrique du Sud, ce combattant de l’apartheid (62 ans) n’est pas issu du monde du sport. Cet homme d’affaires, qui a fait partie durant quatre ans du gouvernement de Jacob Zuma, jouit d’une excellente image loin des affaires du football. Ce qui pourrait à la fois lui permettre d’incarner le renouveau de la FIFA et lui poser problème pour convaincre les 209 fédérations membres de la Fédération internationale de lui faire confiance.

Mais attention, Sexwale n’est pas non plus un novice dans le football, puisqu’il a fait partie du comité d’organisation du Mondial 2010 et préside depuis cette année le comité de surveillance de la FIFA pour Israël et la Palestine. Bref, Sexwale ne manque clairement pas d’atouts dans sa manche et le fait qu’il ait réussi à réunir les 5 soutiens de fédérations pour se présenter est un signal positif pour la suite.

Prince Ali

Le Prince Ali ben Al Hussein va retenter sa chance. Seul candidat à s’être opposé à Sepp Blatter lors de l’élection de mai dernier, le Jordanien (39 ans) peut s’enorgueillir d’avoir alors obtenu 73 voix, contre 133 pour le président sortant. Il avait ainsi réussi son pari d’emmener le scrutin dans un deuxième tour, même s’il s’en était retiré avant qu’il se déroule. Mais le président de la Fédération jordanienne et vice-président de la Fédération asiatique manque clairement de poids sur la scène internationale pour réellement influer sur les événements. La multiplicité des candidats pourrait en sus siphonner ses voix et lui faire perdre le crédit gagné lors de sa première tentative.

Jérôme Champagne

Cette fois, c’est la bonne. Après avoir échoué à réunir les cinq parrainages nécessaires pour se présenter en mai dernier, Jérôme Champagne en a compilé huit pour cette élection, "sur trois continents différents", selon son propre aveu, fait au Monde. Diplomate qui a évolué dans les sphères dirigeantes de la FIFA durant douze ans, le Français est un admirateur sans borne de Sepp Blatter. Il en a été le conseiller de 1998 à 2002 et pourrait bien payer cette proximité avec l’homme devenu le plus infréquentable de la planète football. Même s’il plaide pour la transparence et une refonte complète du système, Champagne aurait bien du mal à incarner la rupture avec un tel passé. A lui de tuer symboliquement le père dans les prochains mois pour se donner au moins une chance d’exister pendant la campagne.

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