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Qualifications Euro 2020 : Griezmann, symbole d'une attaque bleue crispée contre la Moldavie

Antoine Griezmann n'est pas parvenu à faire la différence lors du succès des Bleus contre la Moldavie (2-1). Malgré les qualités individuelles, l'attaque des Bleus a longtemps semblé enrayée.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Voilà 677 minutes qu'Antoine Griezmann attend de voir à nouveau trembler les filets. L'attaquant de l'équipe de France n'a plus marqué en sélection depuis un match amical de juin contre la Bolivie (2-0), sa plus longue disette avec les Bleus. Ce jeudi soir, alors que le succès français mettait du temps à venir contre la Moldavie (2-1), il a symbolisé les difficultés d'une attaque française où chacun peine à trouver sa place. 

Pris dans l'entonnoir

Face au 5-3-2 moldave, l'équipe de France s'est présentée en 4-4-2, ou 4-2-3-1 selon le positionnement plus ou moins avancé de Griezmann aux côtés d'Olivier Giroud. La charge d'animer les ailes revenait à Kingsley Coman et Kylian Mbappé, sur le papier du moins. Car comme à son habitude parisienne, ce dernier s'est souvent recentré pour venir attaquer l'axe. En première période, les Bleus se sont marchés sur les pieds. Incapables de combiner, ils se sont enfoncés dans l'entonnoir moldave. L'influence de Griezmann, auteur de six passes décisives sur les sept derniers matches, a semblé bien moindre ce jeudi soir. 

Décisif sur l'égalisation

L'attaquant barcelonais a beaucoup bougé pour tenter de déstabiliser le bloc moldave. Plus bas sur le terrain, sur le côté droit pour permuter avec Mbappé, mais rien n'y a fait. Le chef d'orchestre des Bleus n'arrivait pas à donner le ton d'une attaque qui tourne au ralenti depuis trois matches (quatre buts, contre onze sur les trois précédents). "Ce début de match  n'a pas été entamé comme on aurait dû le faire, avec un peu trop de manque d'agressivité dans tout ce qu'on faisait, dans les intentions, dans les duels, dans la prise de décision, dans la volonté de bien faire les choses", a souligné Olivier Giroud à M6 après la rencontre. Seule lumière en première période, son coup franc décisif pour l'égalisation de Raphaël Varane

Des ratés dans les derniers gestes

Heureusement, le deuxième acte a vu des Bleus plus proche de leur standing habituel. Griezmann a redonné le rythme aux assauts tricolores. "Contre ce genre d'équipes, il faut savoir donner aussi des solutions en profondeur, ne pas venir que dans les pieds, c'est ce que le coach a souligné à la mi-temps et il voulait plus de mouvement de la part de nos quatre offensifs", a expliqué Giroud. Mbappé, aussi en difficulté que son coéquipier, a joué les détonateurs. Sa superbe remise pour Digne dans la surface a permis au latéral d'Everton d'obtenir le penalty de la victoire. Mais les Bleus, et notamment Griezmann, sont restés trop brouillon dans ses derniers gestes. Comme sur cette passe en retrait mal ajustée vers Mbappé dans le temps additionnel. 

"Plus de mouvement, plus de percussion" 

Loin de nous l'idée d'accabler le leader technique de l'équipe de France, décisif dans la quête du titre au Mondial 2018. Sa performance n'a pas été inférieure à celle de ses coéquipiers dans une soirée où les Bleus ont mis 45 minutes à créer le danger. "On n'a marqué qu'un but (en seconde période, ndlr), on aurait pu en mettre plus, mais c'est largement supérieur à ce qu'on a fait en première mi-temps, ce n'était pas difficile, même si on avait le ballon", a souligné Deschamps. "Mais voilà, plus de mouvement, de percussion, on a réussi à faire beaucoup plus d'enchaînements." Mais sa période de disette avec les Bleus s'ajoute à ses débuts difficiles à Barcelone. A huit mois de l'Euro, pour lequel les Bleus sont officiellement qualifiés depuis ce soir, il n'est pas encore l'heure de tirer la sonnette d'alarme. 

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