Qualifications Euro 2020 : Les Français ne se donnent plus le droit à l'erreur
Didier Deschamps n'est pas du genre à laisser couler. Surtout quand il s'agit de football et de l'équipe de France. Après la vilaine défaite 2-0 face à la Turquie samedi dernier dans le stade enflammé de Konya, le sélectionneur des Bleus a un mot d'ordre : le rachat. Si mathématiquement la France peut encore se permettre quelques ratés alors qu'il leur reste 7 matches à jouer dans ces éliminatoires, Deschamps veut que ses poulains se sentent dos au mur. Pour lui, il ne faut surtout pas penser aux vacances. Pas encore. La lassitude, "elle est pour tous les joueurs français qui étaient à la Coupe du monde et c'est normal. (...) Les vacances vont leur faire du bien mais on a encore un dernier effort collectif important à faire demain (mardi) avant qu'ils basculent sur le repos dont ils ont bien besoin" a-t-il déclaré en conférence de presse.
Deschamps compte innover
Le capitaine Hugo Lloris espère aussi que la dynamique s'inversera après la déconvenue turque : "On n'a pas la place de pouvoir jouer relâché, encore plus avec ce que l'on a montré en Turquie. On doit rebondir après une défaite, après avoir pris une gifle en Turquie. L'équipe de France est une grande nation, on a un statut de champion du monde, on ne peut pas se contenter de ça, on ne va pas l'accepter" Alors, des Bleus remontés face à Andorre ce mardi ?
Le match face à la Turquie a en tout cas laissé des traces. Didier Deschamps, qui habituellement rechigne à faire tourner et à changer l'ossature victorieuse de la Coupe du Monde 2018, n'exclut pas d'effectuer quelques changements de plus ou moins grande ampleur cette fois.
"J'en ferai plusieurs (changements), indépendamment de la performance collective et individuelle des joueurs samedi, a indiqué le sélectionneur d'après des propos rapportés par l'AFP. C'est une réflexion par rapport à des prédispositions, par rapport à la surface de jeu. (...) je vous l'avais annoncé et je ferai des changements pour le onze de départ de demain" Quel sera l'enjeu face à la 134e mondiale, quasi-exclusivement composée de joueurs amateurs ? D'abord, ne pas se laisser prendre au piège d'une équipe regroupée et naturellement sur le reculoir.
En terrain miné
"Quand on regarde les derniers résultats d'Andorre ils sont plutôt cohérents, ils encaissent peu de buts et ils laissent très peu de marge à l'adversaire, explique le capitaine Lloris. Donc même si on a sur le papier un potentiel supérieur aux leurs, sur le terrain c'est à nous d'être à notre niveau." La France aime bien les équipes joueuses, beaucoup moins celles qui font bloc. Pour se racheter, il faudra se faire violence.
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D'autant que les conditions seront loin d'être idéales pour un football champagne. Le terrain d'Andorre est synthétique et apparemment en très mauvais état. "Evidemment que les joueurs de l'équipe de France ne sont pas habitués à jouer sur cette surface-là (...), a reconnu Deschamps. Mais on devra s'adapter, comme les autres équipes ont dû s'adapter. C'est une pelouse qui favorise plus l'aspect défensif, pour maîtriser le ballon techniquement c'est plus compliqué". S'adapter, mais aussi performer. Une victoire étriquée au bout du temps réglementaire sur un coup de pied arrêté chanceux ne saurait faire l'affaire. Avant les vacances, histoire de partir sur note encourageante, l'impératif est à la manière plus qu'au résultat.
La dernière rencontre des Bleus face aux joueurs de la Principauté s'était soldée par un large succès français (4-0) lors d'un match amical en préparation de l'Euro 2004. A entendre les Bleus, le résultat de mardi devra être au moins aussi convaincant. Sinon plus.
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